“La valorisation des résultats de la recherche scientifique pour la protection des systèmes environnementaux et l’amélioration de leur exploitation fait toujours défaut en Tunisie”, estime Riadh Mouakhar, ministre des Affaires locales et de l’Environnement, affirmant la nécessité de remédier à ce manquement en développant les partenariats entre l’université et l’entreprise, et entre les secteurs public et privé.
Il a, par ailleurs, souligne, en marge de la première Conférence internationale sur les sciences et technologies de l’environnement qui se tient à Hammamet, du 13 au 15 janvier 2017, la nécessité d’intensifier les efforts pour optimiser la gestion des ressources naturelles, développer le secteur des énergies renouvelables et alternatives, et la réutilisation des eaux.
Il a en outre plaidé pour la promotion du traitement des déchets et leur valorisation et pour une meilleure maitrise de la gestion des eaux usées et de la pollution industrielle.
Mouakhar a aussi souligné l’importance d’intensifier les programmes et investissements inscrits dans le cadre du plan quinquennal, et de les réaliser dans les délais fixés, notant la nécessité de réformer les institutions en charge de ces investissements, pour remédier aux écarts actuels entre ce qui est envisagé et ce qui est réalisé.
Toujours selon lui, la réalisation des programmes dans les délais fixés, figure parmi les priorités de son ministère, mais également parmi celles de l’Office national de l’assainissement et de l’Agence nationale pour la gestion des déchets, visant tous la lutte contre la dégradation de l’environnement.
De son côté, Fathi Zagrouba, président de la Conférence, a affirmé que l’objectif de cette rencontre, est de rapprocher les chercheurs des préoccupations des industriels, afin d’instaurer un trait d’union entre la recherche et l’entreprise économique, répondre aux attentes de celle-ci et trouver les solutions techniques et scientifiques pour développer les méthodes de production et accroitre la compétitivité et l’employabilité des entreprises.
Il a fait savoir qu’un cercle de discussion réunira, dimanche 15 janvier courant, des chercheurs et des industriels, afin de définir les priorités de recherche, susceptibles de développer l’entreprise, de contribuer au développement et à la promotion de l’économie nationale et de renforcer sa capacité d’absorber les flux importants de chômeurs, notamment parmi les diplômés du supérieur.
Cette conférence est aussi, selon lui, l’occasion de prouver que l’environnement est un domaine porteur et capable de booster le développement et de créer une nouvelle dynamique économique, basée sur la valorisation de la recherche scientifique et des Brevets d’invention, surtout que 10% des publications scientifiques tunisiennes concernent l’environnement.