L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, lors d’une séance plénière tenue mardi, les conventions bilatérales de sécurité sociales que la Tunisie a conclues avec la République tchèque, le Maroc et la Bulgarie.
Ces conventions visent à protéger les droits des travailleurs émigrés et à leur garantir ainsi qu’à leurs familles une couverture sociale adéquate. Il s’agit, aussi, de faciliter la liberté de circulation des personnes entre les deux pays signataires et de favoriser l’attraction des investissements ainsi que l’accélération du rythme des échanges commerciaux.
Les interventions des députés ont été axées sur la nécessité de renforcer le respect des droits sociaux des citoyens tunisiens, notamment, des personnes porteuses de handicap.
Parmi les problèmes soulevés par les députés, figurent les difficultés rencontrées par les retraités, notamment, ceux établis en France, dans l’obtention des pensions de retraite ce qui les oblige de se rendre dans le pays d’accueil. Un appel a été, à cet égard, lancé en faveur de l’amendement de la convention conclue en 1965 entre la Tunisie et la France.
Dans sa réponse aux interventions des députés, le ministre des affaires sociales, Mohamed Trabelsi a indiqué que ces trois conventions qui viennent s’ajouter à celles qui ont été conclues avec d’autres pays portent à 21 le nombre total des accords relatifs à la sécurité sociale qui couvrent 90% des Tunisiens établis à l’étranger alors que le taux de couverture nationale s’élève à 81,6% seulement.
Des concertations sont en cours avec les gouvernements canadien, québécois, roumain et suisse en vue de signer des conventions similaires, a-t-il dit.
Concernant les pensions de retraite au profit des Tunisiens qui ont travaillé en France, le ministre a fait savoir que la convention signée avec ce pays prévoit de verser l’allocation directement sur le compte du bénéficiaire sans passer par la caisse nationale de sécurité sociale et de prendre en charge les frais de soins des retraités tunisiens qui sont rentrés dans leur pays ou qui séjournent provisoirement en France.
Trabelsi a, d’autre part, indiqué que la Tunisie qui préside, actuellement, le conseil des ministres arabes des affaires sociales proposera, lors de la prochaine réunion que se tiendra au Caire, la signature d’une convention de sécurité sociale entre les pays arabes. Il a, dans ce contexte, indiqué que le nombre des Tunisiens qui travaillent dans des pays arabes s’élève à 100 mille personnes.