La réalisation d’un taux de croissance de 3%, prévu par la Banque mondiale (BM) pour l’année 2017, reste tributaire de l’accélération des réformes, la garantie de la stabilisation de la situation sécuritaire, outre la mise en place d’un nouveau contrat social. C’est ce qu’estime l’économiste et vice-président de l’Université Paris-Dauphine, Elyès Jouini, interrogé par les journalistes de l’agence TAP.
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Concernant le Nouveau Contrat social, il pense que celui-ci est à même d’asseoir les bases d’une véritable vision de la société que nous voulons.
A propos des prévisions de la BM pour la Tunisie en termes de croissance, Elyes Jouini, tout en estimant qu’elles sont “atteignables”, souligne cependant qu’il faudra remplir deux conditions essentielles: “que la situation sécuritaire continue d’être sous contrôle” et “que le gouvernement continue à œuvrer d’arrache-pied à lever les obstacles qui freinent l’investissement”.
Pour ce faire, l’économiste suggère au gouvernement “d’adopter une politique volontariste de simplification des démarches administratives… Cela passe également par une plus grande mobilisation des énergies qui nécessite essentiellement la garantie de la justice sociale”.
Quand on lui demande comment la Tunisie pourrait se sortir de sa crise économique actuelle, Jouini avance que cela ne se fera qu’à travers le Nouveau Contrat social. “Il ne s’agit pas d’une feuille de route, mais d’une véritable vision de la société que nous voulons, de ce que nous entendons faire pour résorber les inégalités, pour faire en sorte que chacun contribue selon ses capacités et comment nous envisageons d’agir en faveur des plus faibles”.
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Enfin, à la question “comment la Tunisie pourrait assurer la concrétisation des intentions d’investissement exprimées lors de la conférence internationale sur l’investissement?”, Elyes Jouini a répondu: “Les investissements nécessitent une confiance et une stabilité de la réglementation et de la politique fiscale. Les hésitations et le doute sont, en la matière, ses pires ennemis. Il ne faut, toutefois, pas être dans une politique attentiste, car dans ce genre de situations, une partie des promesses sera concrétisée et certaines ne le seront pas… Nous avons, au cours de cette conférence, présenté l’image d’une Tunisie dynamique dans laquelle les différents projets mis en avant sont autant de vecteurs de développement et se complètent les uns les autres.
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