“Le projet de loi organique relatif à l’Instance constitutionnelle indépendante de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption est en deçà des attentes”, a estimé, mercredi, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib.
Dans le même sillage, Tabib a également souligné que le projet de loi sur la dénonciation de la corruption dans le secteur public, en cours d’examen par les parlementaires, contient des failles juridiques qui ne font que freiner le processus de dénonciation et décourager les dénonciateurs.
Dans une déclaration, à la TAP, à l’issue de la cérémonie de signature d’un accord de coopération entre l’INLUCC et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), il a affirmé la nécessité de parachever l’arsenal législatif relatif à la lutte contre la corruption, appelant à la promulgation d’une loi sur la déclaration de patrimoine, d’une loi incriminant l’enrichissement illicite et d’une autre sur les conflits d’intérêts.
Chawki Tabib a, également, appelé à la mise en œuvre de la stratégie nationale de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, à l’occasion de la publication du rapport 2016 sur “l’indice de perception de la corruption”, de Tranparency international. Le rapport fait état d’une amélioration du classement de la Tunisie dans ce domaine au double plan arabe (10e) et international (75e).
Plus tôt dans la matinée, Chawki Tabib et Néji Bghouri, respectivement présidents de l’INLCC et du SNJT, ont procédé à la signature d’un accord de coopération devant permettre aux journalistes d’acquérir la culture juridique nécessaire pour mener des enquêtes sur la lutte contre la corruption.