Ses photographies ont été exposées dans différentes galeries de Tunis, au Musée National du Bardo, à l’Institut du Monde arabe (IMA) à Paris, à la galerie “White Box” de New York, en passant par les Rencontres de Bamako et le Muséum d’histoire naturelle à Genève. Le photographe tunisien Wassim Ghozlani, participe actuellement à la 4ème édition du festival “Photomed Beyrouth” (Liban), avec une exposition de 20 photographies en couleurs intitulée “Postcards From Tunisia”.
Pour son édition 2017, “Photomed Beyrouth” propose une série d’expositions, du 18 janvier au 8 février 2016, dans différents lieux de la capitale libanaise et avec la participation de 18 photographes issus de plusieurs pays de la Méditerranée (Espagne, Italie, Grèce, Liban..).
Selon le site du festival, “cette édition 2017 a été conçue avec Guillaume de Sardes comme commissaire des expositions, autour de quatre thèmes : le cinéma (avec Danielle Arbid, Richard Dumas, Alain Fleischer, Sergio Strizzi), la poésie des ruines (avec Ferran Freixa, Wassim Ghozlani, Nicole Herzog-Verrey), la ville de Beyrouth (avec George Awde, Giulio Rimondi, Lara Tabet, Bilal Tarabey) et les années 70 (Marc Riboud, Christine Alaoui).
De retour à Tunis après une semaine à Beirut, Wassim Ghozlani qui est également directeur et fondateur de la Maison de l’Image à Tunis a, au cours d’un entretien mercredi avec la TAP, est revenu sur cette participation et sur son expérience photographique.
“Ma participation à ce festival fait suite à l’invitation du Photomed France”, ce qui est d’ailleurs une tradition adoptée par le festival où “le commissaire des expositions invite pour chaque édition des photographes reconnus pour y participer”, a-t-il mentionné, faisant savoir qu’il est le seul photographe tunisien à prendre part à Photomed depuis sa création en 2011.
Son exposition est présente, avec deux autres photographes, dans cinq galeries de l’espace d’art “D Beirut” qui abrite la majorité des expositions de Photomed Beyrouth 2017, réparties sur cinq lieux de la capitale libanaise.
“Broadcasts From Tunisia” consiste en une série de 20 cartes postales en couleurs où figurent des paysages de différents endroits de Tunisie. Contrairement à ses débuts où son travail baignait généralement dans le noir et blanc, Ghozlani se dirige peu à peu vers l’utilisation de la couleur.
Les photographies prises entre 2010 et 2014, ont été exposées auparavant à l’espace Aicha Gorgi, pour sa toute première exposition portant le même intitulé “Postcards From Tunisia”. Cette fois, il expose une grande série de 20 photographies, prises avec un appareil photo argentique et sur format carré (90/90cm).
Ses photographies représentent des lieux communs et anonymes : une route de campagne, une vieille station-service, un immeuble, une usine. “Aucune de ses photographies ne partage la théâtralité publicitaire qui est le propre des cartes postales…Wassim Ghozlani se moque subtilement des clichés auxquels on réduit son pays, proposant une vision plus juste de la Tunisie contemporaine “, écrit Guillaume de Sardes, commissaire des expositions sur le site du festival.
Selon un classement suivi par les organisateurs, tous les photographes retenus par “Photomed Sanary-Sur-Mer” (France) qui est à l’origine de ce festival, doivent également exposer dans les autres branches du Festival, que se soient dans le cadre d’expositions permanentes ou d’autres éphémères qui changent selon le pays où se tient le festival. Après une première participation en 2016 à Photomed France, Ghozlani participe donc à la même exposition que celle tenue l’année dernière.
Organisé annuellement depuis près de six ans à Sanary-sur-Mer à Toulon, “Photomed Sanary-Sur-Mer”, s’est par la suite transformé en un festival itinérant en se déplaçant en 2014 au Liban (2014), une nouvelle version marocaine est prévue pour l’année prochaine à Casablanca, selon Ghozlani.
Il a, dans ce contexte annoncé qu’une version tunisienne prévue pour 2018 est encore à l’étape de la négociation. Toutefois, “rien n’est encore confirmé jusqu’à l’instant, car, selon le cahier de charge du festival, ceci implique surtout un budget bien déterminé et un lieu d’exposition permanent”, tient-il à préciser.
Le photographe explique que pour chaque pays, un partenaire local s’occupe de l’organisation du festival alors que la partie française s’occupe du choix des photographes qui doivent y prendre part, comme c’est le cas au Liban avec le ministère du Tourisme alors qu’au Maroc, une boite de communication s’en chargera de la nouvelle version.
Outre l’exposition, il dit avoir dirigé un atelier sur “L'(i)Phonographie”, cette nouvelle méthode de shooter par le biais des smartphones et qui est très adoptée par les journalistes et photographes reporters dans la couverture d’évènements d’actualité.
Le workshop qui est basé sur un coté théorique et pratique, consistait en une introduction à la photographie avec iphone et autres smartphones, les différentes démarches, les applications utilisées aussi bien que son utilisation dans la photographie d’art et le photojournalisme.
Photographe indépendant, Ghozlani avait commencé à percer dans le domaine de la photographe professionnelle en 2011. Son oeuvre est très appréciée par le milieu de la photographie. En 2014, il devient membre du célèbre “Studio Hans Lucas”, un collectif ouvert- aux auteurs, artistes, photographes, réalisateurs, journalistes, dessinateurs, créateurs sonores- qui soutient l’émergence d’écritures contemporaines et crée des synergies au-delà des frontières disciplinaires.