La création d’une commission consensuelle chargée de fixer les prix des médicaments en Tunisie a été au centre d’un atelier de travail, jeudi 26 janvier, à la Maison de l’exportateur à Tunis.
La réunion s’est déroulée en présence, notamment, des ministres de la Santé et du Commerce, du président directeur général de la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM), ainsi que des représentants des structures professionnelles concernées.
La commission regroupera l’ensemble des intervenants dans le domaine du médicament et de l’assurance maladie, dans le droit fil du dialogue entre les secteurs public et privé relatif à l’industrie pharmaceutique et à la fabrication des médicaments.
La ministre de la Santé, Samira Meraï, a souligné, à cette occasion, que la Tunisie dispose d’un système de contrôle des médicaments évolué et compte parmi les premiers fabricants de Médicaments en Afrique.
Elle a reconnu, en revanche, l’absence d’une politique globale pour ce secteur, et un manque de coordination entre les commissions en charge de la tarification des médicaments “ce qui a laissé la place à l’apparition de plusieurs problèmes majeurs”.
Une commission unique pourra, a-t-elle encore plaidé, encourager l’industrie pharmaceutique et l’exportation, selon une approche participative qui réunit toutes les parties concernées.
La ministre du Commerce et de l’Industrie, Zied Laadheri, a affirmé que le secteur des médicaments est un secteur prometteur, qui a enregistré une évolution de 164% au cours des cinq dernières années.
“L’industrie pharmaceutique a réussi à couvrir la moitié des besoins du pays en médicaments ainsi qu’à développer et exporter des médicaments vers des marchés difficilement accessibles, comme le marché européen qui absorbe une grande partie de nos exportations”, a-t-il expliqué.
Et de poursuivre: “L’industrie pharmaceutique emploie près de 40% des diplômés du supérieur et apporte une plus-value à notre économie de l’ordre de 39%”.
Le PDG de la CNAM, Béchir Yarmani, a pour sa part assuré que les charges de la CNAM en matière de remboursement des frais sont de l’ordre de 700 millions de dinars, dont 45% alloués à la prise en charge des cas spéciaux et aux traitements du cancer.
“Nous travaillons sur la possibilité de profiter des tarifs préférentiels sur le marché, en prenant en considération nos équilibres financiers et toutes les garanties apportées aux malades”, a-t-il déclaré, estimant que cela permettra, également, d’impulser l’industrie pharmaceutique nationale.