Ils ont des idées de projets et leur objectif est d’être leaderships et de créer leurs propres entreprises. Ce sont des jeunes diplômés du supérieur, d’autres sont encore des étudiants et certains se sont déjà lancés dans l’expérience mais leurs projets ont échoué. Ils sont venus assister aux différentes manifestations organisées les 27 et 28 janvier, au Palais des congrès dans le cadre du forum régional de la micro finance et de l’économie sociale et solidaire en Tunisie.
Des workshops sur le renforcement des capacités entrepreneuriales, l’incitation des jeunes à la création d’entreprises, le micro entrepreneuriat féminin et bien d’autres thèmes liés à la création d’entreprises, à la microfinance ont eu lieu dans le cadre de ce forum.
Les participants, dont la plupart sont des jeunes diplômés, ont parcouru samedi matin tous les stands des 30 exposants représentant les plus importantes institutions de microfinance ainsi que des ONG actives dans le domaine pour avoir toutes les informations nécessaires et connaitre tous les mécanismes et programmes d’accompagnement et de financement pour la création de leurs projets.
“Je suis venue pour avoir des idées de projets et écouter des success stories pouvant m’inciter à m’installer à mon propre compte “, indique Ahmed, un jeune étudiant.
Chadi est, quant à lui, un jeune porteur d’idée mais qui n’arrive pas encore à réaliser son rêve. Il a déjà présenté plusieurs fois sa demande pour bénéficier d’un financement sauf que son dossier est toujours rejeté , selon ses propos.
“Je ne compte pas baisser les bras. Je veux créer mon projet et je suis là pour discuter avec tous les acteurs de la microfinance présents au forum afin de connaitre les raisons de refus de mon dossier et rectifier les éventuelles lacunes “, dit-il.
Animant le workshop sur le renforcement des capacités entrepreneuriales, Makrem Saïdi, formateur-coach avec l’ONG, EFE Tunisie (Education pour l’emploi) souligne pour sa part l’importance du renforcement des compétences des jeunes par la formation.
“Malheureusement les jeunes négligent souvent l’importance de la formation qui ne peut que renforcer leurs compétences et faciliter leur intégration dans le marché de l’emploi”, dit-il à l’agence TAP.
L’intervenant estime qu’il existe aujourd’hui d’importantes opportunités de business et plusieurs programmes d’accompagnement pour aider les jeunes à créer leurs propres projets.
“Il faut juste avoir l’esprit d’initiative, la volonté d’être un leadership, être motivé et persévérant même face à un échec, être un bon communicateur et faire l’effort de chercher les opportunités et identifier les besoins des consommateurs”, affirme-t-il.
” Un projet c’est comme un bébé, il ne peut pas grandir rapidement. On doit lui donner du temps et ne pas se décourager “, ajoute-t-il estimant qu’on ne peut juger le succès ou l’échec d’un projet qu’après 3 ans d’activité au minimum.
Depuis 2011, il y a eu un engouement des jeunes à s’installer à leurs propres comptes, selon Hanen Missaoui, responsable marketing à Enda Tamweel: “Depuis cette date et jusqu’à la fin de 2016, l’organisation Enda Tamweel a financé 11.000 start-up avec un taux de survie de 85%, note-t-elle. Celles-ci ont créé à leur tour 10.000 emplois” .
L’intervenante a fait observer que dans le cadre de ce forum régional de deux jours, Enda Tamweel a accordé des crédits à une trentaine de jeunes allant de 200 dinars à 20 mille dinars pour un montant global de 700 mille dinars.
Des success stories ont été présentées lors de ce forum. Une académie des arts, un centre culturel, une agence de consulting et de formation et bien d’autres projets dans plusieurs secteurs ont attiré l’attention des jeunes promoteurs qui ont choisi d’être leaderships.