Le Syndicat tunisien des médecins dentistes de libre pratique ne renouvellera pas sa convention sectorielle avec la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), a déclaré, samedi, son président, Khaled Tanazefti, indiquant que cette convention, signée depuis dix ans, n’a pas réussi à encourager les malades à s’orienter vers le secteur privé.
“Les patients se retrouvent contraints de s’adresser au secteur public de la santé car le montant du plafond annuel des prestations de soins dentaires est fixé par la CNAM entre 250 et 400 Dinars”, a-t-il expliqué, en marge de l’ouverture du 4e congrès scientifique du syndicat qui se tient du 28 au 29 Janvier 2017.
Une correspondance, a-t-il encore ajouté, a été adressée à la CNAM dans les délais légaux afin de l’informer de l’intention de suspendre cette convention sectorielle si jamais aucune solution ne sera trouvée.
Par ailleurs, Tanazefti a exprimé le souhait de parvenir à un accord pouvant réviser ladite convention et notamment le plafond annuel des prestations de soins dentaires, ce qui permettra, selon lui, de faire perdurer le partenariat avec la CNAM.
Il a, d’autre part, fait savoir que le secteur de la médecine dentaire se heure à de grandes difficultés, notamment au niveau de l’insertion professionnelle des étudiants en médecine dentaire dont le nombre dépasse la capacité d’absorption du marché du travail.
En effet, le taux de recrutement des médecins dentistes dans le secteur public ne dépasse pas les 18%, a-t-il indiqué, ajoutant que le secteur privé souffre également de problèmes financiers.
Pour sa part, la ministre de la Santé, Samira Merai a souligné que le nombre des dentistes du secteur public demeure “très faible” dans la mesure où il ne dépasse pas les 700 médecins, expliquant que cela est du notamment au budget “réduit” alloué au secteur de la médecine dentaire.
Elle a, dans ce contexte, souligné que son département est résolu à apporter tout le soutien nécessaire à ce secteur, appelant, à cet égard, les dentistes à renoncer à la suspension de la convention sectorielle avec la CNAM, surtout que le ministère de la Santé prévoit de régler ce dossier, en collaboration avec le ministère des Affaires Sociales.