Lotfi Brahem, le commandant en chef de la Garde nationale, nommé à ce poste le 2 mai 2015, semble fier du travail effectué par ses agents en matière de lutte contre la contrebande et le commerce parallèle, devant la Commission de sécurité et de défense à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), lundi 30 janvier 2017.
Selon ses dires, ce phénomène aurait enregistré un net recul, et ce depuis 2014. En effet, la Garde nationale a saisi, en 2016, des marchandises d’une valeur d’environ 190 millions de dinars, contre 178 millions de dinars en 2015 et 72 millions de dinars en 2014. Ce qui lui permet de figurer au 2ème rang, derrière la douane, des organismes de lutte contre la contrebande.
Par ailleurs, le chef de la Garde nationale a souligné que les ressortissants subsahariens sont les personnes ayant le plus tenté de franchir les frontières maritimes et/ou terrestres tunisiennes, à hauteur de 85%.
Ainsi, pas moins de 287 tentatives de franchissement illicite des frontières terrestres et maritimes ont été déjouées en 2016, a-t-il expliqué, précisant ces opérations ont permis l’arrestation de 1.537 individus majoritairement en provenance de l’Afrique subsaharienne.
En outre, des “Takfiristes” et autres individus armés retranchés dans les montagnes ont, aussi, été arrêtés lors de ces opérations, alors qu’ils tentaient de rallier les côtes italiennes.
Toujours au chapitre des opérations menées par la Garde nationale au cours de l’année écoulée, Brahem indiquera la saisie de 600.000 pilules de psychotropes, d’importantes quantités de cocaïne et de morphine et plus d’un million de canettes de bière et de bouteilles de vin.
En conclusion de son “oral” devant les députés, Brahem a fait deux révélations importantes: “la Garde nationale détient toutes les informations sur les réseaux de contrebande de carburant”, et que “près de 80% de ces marchandises de contrebande proviennent de l’Algérie”.