L’établissement de prévisions météorologiques détaillées par heure et par lieu, au lieu des prévisions à l’échelle de la journée permet de gérer la situation à temps, a affirmé le directeur général de de l’Institut national de la recherche en génie rural eaux et forêts (INRGREF), Habaieb Hamadi.
A cet égard, la réalisation de prévisions sur les précipitations permet même la réalisation de prévisions sur les écoulements des eaux qui arrivent aux barrages, a-t-il ajouté à l’agence TAP en marge d’un colloque scientifique national sur le thème “Climat, Eau et Société” tenu le 31 janvier et le 1er février 2017 à l’initiative de l’Institut national de météorologie (INM) en vue d’identifier et de discuter la mise en place ou le renforcement des collaborations scientifiques .
Hamadi a mis l’accent sur la nécessité de conjuguer les efforts des structures qui travaillent sur les questions de l’eau afin d’identifier une méthodologie de travail permettant la gestion des crues (comment rassembler le maximum d’eau dans les barrages ou dans les nappes) d’autant que ce domaine relève de plusieurs intervenants dont le ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, du transport et de l’intérieur…
Soumaya Ben Rached, ingénieur à l’INM, évoquera de son côté la nécessité de valoriser les travaux de recherches établis à l’INM dans le domaine de l’étude de climat et de la prévisibilité du temps vu que les situations extrêmes (-inondations ou sécheresse) deviennent de plus en plus fréquentes en raison des changements climatiques.
Nous voulons renforcer la coopération entre l’INM et les institutions de recherche pour les aider à comprendre la problématique des changements climatiques, leur permettre d’utiliser leurs moyens en terme de modélisation outre le renforcement des capacités de l’INM dans le domaine de modélisation numérique du temps, a-t-elle dit.
Il s’agit de l’implication de tous les acteurs actifs dans le domaine de recherche, dans le traitement de la problématique de changement climatique. L’INM s’ouvrira ainsi, sur l’université pour renforcer ses capacités humaines et matérielles à travers l’accès aux calculateurs de différents centres pour faire tourner des modèles beaucoup plus modernes et beaucoup plus performants.
L’INM a engagé une opération de diagnostic (capacités techniques et scientifiques, ressources humaines) et élaboré un plan stratégique afin de développer ses services par rapport aux institutions météorologiques internationales, de consolider ses capacités institutionnelles, techniques et scientifiques en de de promouvoir les prestations fournies aux secteurs économiques, a rappelé pour sa part le directeur général de l’INM, Abdelwaheb Nmiri.
Il s’agit également, de développer les services proposés par l’Institut au profit du citoyen à travers la garantie d’une information fiable et à temps à même d’assurer la sécurité des personnes et des biens.
Le responsable a souligné l’importance de la recherche dans le domaine métrologique pour améliorer la qualité des prévisions métrologiques à travers un réseau de veille qui touche l’ensemble des gouvernorats, rappelant que la carte de vigilance inondations, qui devrait être prête à la fin 2017 ou au début de 2018 au plus tard, comportera un code couleur décrivant les degrés de dangers relatifs aux inondations.
Cette carte qui s’inscrit dans le cadre du projet de jumelage entre la Tunisie et la France sera ensuite étendue à d’autres phénomènes tels que la sécheresse et les vents, a précisé Nmiri. Ce projet de jumelage financé par l’Union européenne, vise “à améliorer l’information météorologique et climatique et à promouvoir son utilisation auprès des différents usagers”