Honnête citoyen. Contribuable transparent. Présent à l’appel de la patrie.
Roger Bismuth chez Insaf Yahiaoui, dans “Kahwa Arbi” sur Wataniya 1, a été un moment exceptionnel ce dimanche 29 courant. Notre consœur, animatrice et cœur battant de ce talk show, a réalisé un numéro exceptionnel. Roger Bismuth est un homme public, et il n’en est pas à son premier contact avec la presse. Mais il s’est livré tel qu’il ne l’a jamais fait auparavant. Tous deux nous ont fait vivre un grand moment de télévision, nous abreuvant de franc-parler et de dire vrai.
Un portrait, grandeur nature
Roger Bismuth, tel qu’en lui-même. Le mérite est partagé entre cet homme qui a osé regarder les Tunisiens dans les yeux et une journaliste qui a usé de toutes les astuces de la profession. Et tout cela pour le bonheur du téléspectateur. Je me dois de saluer cet acte. Roger Bismuth est riche, président du comité israélite, V/P à l’UTICA, ancien membre de la Chambre des représentants sous Ben Ali. Pris dans le prisme du sens commun et de la logique populaire, c’est autant de points de vulnérabilité. Mais comment est Roger Bismuth, tel qu’en lui-même?
Self made, droit et patriote
Pas de cuillère d’argent à la bouche, Roger Bismuth est fier d’être Self Made Man. Même s’il croit à sa bonne étoile, il s’est fait à la force du poignet.
Bourguibiste de la première heure, il s’est rallié comme beaucoup de ses coreligionnaires, tel Me Albert Bessis(*), à la cause nationale. L’engagement patriotique, un acte de foi mais n’est pas concerné par la nature de la foi, affirme-t-il, regardant la caméra droit devant et les téléspectateurs dans les yeux, s’adressant à leur âme et conscience.
Sous Ben Ali, il désapprouve l’abandon du service militaire, un exercice de formation civique qui forme le citoyen au service de la patrie. Au service de l’économie tunisienne, il connut des succès mais quelques revers. Entrepreneur, sa trajectoire a été le parcours du battant.
Compétent, par désir et par conviction, il saura éviter les affres de l’histoire. Grace à sa maîtrise du travail d’entreprise, les officiers allemands rechercheront sa compétence et épargneront sa vie.
Chef d’entreprise, il affirme être transparent. Payer l’impôt c’est assurer la survie de la démocratie. Il s’y conforme. Chef d’entreprise, oui! Et, il se tient loin des arcanes du black business car il y va de la survie de l’économie nationale.
C’est pour lui un engagement sacré de servir l’économie tunisienne. Pendant le pèlerinage de la Ghriba, il se recueille peu, consacrant son temps à faire la chasse à d’éventuels investisseurs étrangers. Et les témoignages qu’il recueille sont époustouflants parce que les visiteurs s’éveillent avec lui du charme du site d’accueil et de son potentiel d’affaires. Patriote, contribuable et bon soldat. Le triptyque citoyen. Chapeau bas!
*Grand Ténor du barreau de Tunis et membre de la première délégation tunisienne qui a initié les négociations directes avec le pouvoir colonial en décembre 1925.