Le marché tunisien du transport aérien ( open sky) sera ouvert dans tous les aéroports à l’exception de celui de Tunis-Carthage, au cours d’une première étape, et ce afin de dynamiser le tourisme dans les régions intérieures, a affirmé mercredi, le secrétaire d’Etat chargé du Transport, Hichem Ben Ahmed.
Il a ajouté, lors d’une conférence tenue, mercredi, à l’Institut des hautes études commerciales de Carthage, qu’après la restructuration de Tunisair et dans une deuxième étape, l’Open Sky concernera tous les aéroports.
Outre la libéralisation du transport aérien, la mise en service de la première tranche du projet de Réseau Ferroviaire Rapide (RFR) à partir du mois d’octobre 2018, le recours à 100 agents de sécurité civils pour assurer la sécurité des personnes dans les moyens de transport publics et le démarrage d’utilisation des billets électroniques dans les moyens de transports, constituent les principaux projets du ministère du transport au cours de la periode 2016/2020, selon ce responsable.
Ben Ahmed a rappelé que le projet du RFR de Tunis, a enregistré un retard de 4 à 5 ans, ajoutant que tous les problèmes ont été résolus pour assurer l’accélération de sa mise en service.
Quant au système de billets électronique, il sera en vigueur à partir du mois d’octobre 2018 et concernera tous les moyens de transport.
En dépit de son poids dans l’économie tunisienne ( 7% du PIB, 11% des investissements globaux, 40 mille emplois dans les entreprises publiques), le secteur du transport fait face, depuis des années, à l’absence de stratégie en matière d’investissement et d’achat de bus, a noté le secrétaire d’Etat rappelant que le transport individuel représente actuellement 70%, du secteur contre 70% pour le transport en commun en 1975.
Il a rappelé dans ce cadre, l’acquisition des bus usagés de France à des prix dérisoires qui a suscité une polémique, ajoutant que ces bus entretenus (changement roues, moteurs…), avant leur livraison, ont assuré la rentrée scolaire et universitaire sans enregistrer de grande panne.
S’agissant des programmes à moyen et court termes du ministère, ils portent notamment sur l’amélioration du niveau des services rendus, et le développement des différents modes de transport de manière à porter le taux croissance annuel du secteur à 5 ou 6%.
Le responsable a également évoqué la situation du transport ferroviaire notant que l’âge des trains varie entre 30 et 35 ans et que seulement 75% des voies ferrées dans le pays sont opérationnelles, précisant que ces lignes de chemins de fer sont à voie métrique ce qui réduit la possibilité d’utiliser différents types de train.
Une étude pour tripler les chemins de fer est envisagée afin de favoriser l’utilisation des deux types de trains, a-t-il dit précisant qu’un appel d’offres sera lancé pour renouveler les rames de TGM (Tunis, La Goulette, La Marsa) et la réhabilitation des voies ferrées.