Le député du bloc parlementaire “Al-Horra” du Mouvement “Machrou Tounes”, Mohamed Troudi, a mis en garde, jeudi 2 février, contre l’émergence d’une “diplomatie parallèle” conduite par des dirigeants et des présidents de partis politiques, dont notamment le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, qui, a-t-il averti, “agissent au nom de l’Etat dans nombre de pays frères”.
Le secrétaire général du mouvement Projet de Tunisie (Machrou Tounes), Mohsen Marzouk, avait dénoncé, le 29 janvier dernier, l’annonce par le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, d’une prochaine réunion à Tunis des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye.
Face à de telles pratiques, Marzouk avait annoncé le ralliement de son parti à l’opposition.
A ce propos, Troudi a dénoncé l’absence totale de l’Etat et de ses structures et leur mutisme face à de telles pratiques, pointant notamment le département des Affaires étrangères.
La contagion de ce phénomène a gagné l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), s’est-il alarmé.
Avec le concours de composantes de la société civile, le député du Mouvement Ennahdha, Ahmed Laâmeri a conclu avec des parties libyennes ” non officielles ” un accord qui prévoit l’échange des marchandises et du carburant entre les deux pays, a-t-il expliqué.
“De tels agissements s’opposent aux législations tunisiennes et ne peuvent que compromettre la souveraineté de l’Etat”, a-t-il prévenu.
“Le ralliement du Mouvement Machrou à l’opposition revient aux dérapages constatés dans l’administration de l’Etat”, a dit Troudi.
Selon lui, ces dérapages portent notamment sur la violation du Document de Carthage (Marchou Tounes est l’un des signataires de ce document), l’exclusion de son parti de l’élaboration du budget de l’Etat pour l’exercice 2017, le retard pris dans l’instauration des institutions constitutionnelles dont en particulier le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ainsi que sur le mode de nomination dans le corps des délégués.
En conclusion, Mohamed Troudi a plaidé en faveur d’un dialogue national global pour réviser le mode de fonctionnement des différentes structures de l’Etat.