Le président de la Chambre tuniso-allemande de l’industrie et du commerce (AHK), Raouf Ben Debba, a annoncé, vendredi 3 février à Tunis, que la Tunisie est en négociations avancées avec l’usine allemande de voitures “Volkswagen”, en vue de la réalisation d’une unité en Tunisie destinée totalement à l’exportation.
Il a indiqué, à l’Agence TAP, en marge d’une conférence de presse sur une étude relative aux composants automobiles en Tunisie, qu’une délégation tunisienne composée de représentants de l’AHK et d’hommes d’affaires se rendra avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed, à Berlin pour de plus amples discussions à ce sujet.
La visite qu’effectuera la Chancelière allemande Angela Merkel en Tunisie, au cours du mois de mars prochain, sera une occasion pour statuer sur l’installation de Volswagen en Tunisie après avoir pris connaissance du climat politique dans le pays, selon Ben Debba.
Il a précisé que les consultations avec le géant allemand de fabrication de voitures ont démarré avant la révolution puis se sont arrêtées, suite aux événements survenus dans le pays après l’année 2011.
Les négociations ont repris, a-t-il dit, après la tenue, à Tunis, de la conférence internationale sur l’investissement “Tunisia 2020”, les 29 et 30 novembre 2016.
“Nous avons des échos qui confirment l’intention ferme de l’industriel allemand d’ investir en Tunisie mais ce dernier désire mieux connaitre les avantages dont il peut bénéficier, notamment les exonérations fiscales “a encore ajouté Ben Debba.
Il estime, cependant, que la période d’exonération fiscale de 10 ans est insuffisante et pourrait bloquer cette opération, mettant l’accent sur la nécessité d’amender certains articles de la loi d’investissement afin d’attirer des fabricants de renom non seulement dans le domaine de l’industrie automobile mais aussi dans d’autres secteurs porteurs.
Ben Debba a souligné que les responsables et les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) doivent comprendre la situation, étant donné que l’investisseur allemand projette de créer une unité de fabrication de voitures destinées totalement à l’exportation, dont les investissements dans le pays dureront des décennies.
La Tunisie, a-t-il assuré, dispose de traditions dans l’industrie des composants automobiles avec 230 unités industrielles dont la majorité d’entre elles sont étrangères, ajoutant que ce secteur réalise un taux d’intégration d’environ 40%.