“Les dernières précipitations enregistrées dans la plupart des régions tunisiennes ont été bénéfiques pour toutes les cultures. Elles sont surtout bénéfiques pour la croissance des grandes cultures, mais leur impact reste limité sur les barrages”, a indiqué le Commissaire régional à l’Agriculture à Béja, Ali Melki, dans une déclaration à la correspondante de TAP.
Les quantités de pluie enregistrées au cours des mois de janvier et février 2017 ont permis d’augmenter les réserves des barrages du gouvernorat de Béja de 30%. Malgré cette augmentation, ces barrages connaissent encore un déficit remarquable estimé à 30% de leur capacité générale, selon les services agricoles spécialisés.
A Béjà, les quantités de pluie enregistrées ont varié entre 6 millimètres (mm) à Tibar et 32 mm à Amdoun. Elles sont toujours insuffisantes pour couvrir le déficit hydrique dans le gouvernorat, lequel est estimé à 30 %. Dans les délégations de la région ce déficit est évalué à 15% à Amdoun, 13 % à Nefza et 27 % à Teboursouk.
La région de Béja est dotée des plus grands barrages de Tunisie, dont le barrage de Sidi Salem, dont la capacité de rétention est de 643 millions de m3, le barrage de Sidi Barrak de Zouaraa à Nefza (250 millions de m3) et le barrage Kasseb, d’une capacité de 80 millions de m3.
Pendant l’été 2016, la région a connu une crise à cause de la pénurie d’eau et la multiplication des mouvements de protestation contre la détérioration de la qualité de l’eau. En réaction à la baisse des réserves des barrages, les autorités concernées ont pris des mesures, dont la réduction de la période d’irrigation des cultures irriguées.