Une réunion sera tenue le 16 février par le bureau exécutif élargi de l’UTAP, pour examiner les moyens d’intensifier les protestations pour défendre les intérêts des agriculteurs et pêcheurs, a annoncé l’union, dans un communiqué publié jeudi, exprimant son regret quant à la nonchalance dont fait preuve le gouvernement de l’Union nationale en ce qui concerne la concrétisation des décisions prises le 3 septembre 2015 et les recommandations de l’accord de Carthage dans le secteur agricole.
L’UTAP a également, pointé du doigt la nonchalance de l’Etat en ce qui concerne la résolution des questions importante , en l’occurrence la création du fonds des catastrophes naturelles, la détermination d’une solution au problème de l’endettement du secteur, la réforme des systèmes d’assurance, le financement de la couverture sociale, outre l’absence des structures de conseil, d’encadrement et de formation des agriculteurs de la corporation.
S’agissant du manque des eaux d’irrigation, l’UTAP a exprimé, son mécontentement quant à la décision unilatérale prise par le ministère de tutelle, relative à la réduction des quantités des eaux d’irrigation, critiquant l’absence d’une stratégie anticipative permettant de faire face au déficit prévu et aux risques découlant des changements climatiques. L’organisation a estimé que le ministère de tutelle doit assumer sa responsabilité quant aux conséquences découlant de sa décision d’interdiction certaines cultures, ce qui a aggravé l’endettement des agriculteurs, a réduit les superficies réservées à la culture de primeurs, et a favorisé la baisse de la production et la hausse des prix de ces produits.
Par ailleurs, elle a exprimé sa préoccupation du manque enregistré au niveau de l’approvisionnement en engrais chimiques dans plusieurs régions de production appelant à réviser les prix des céréales et du lait à la production, ainsi qu’à mettre en place une stratégie nationale visant au renforcement des ressources fourragères. Elle a recommandé, de placer les quantités de son réservées aux éleveurs et aux minoteries sous la supervision de l’Office des céréales et de lutter contre le vol de bétails.
S’agissant des dossiers relatifs aux circuits de distribution et d’importation, le bureau exécutif de l’UTAP a exprimé son mécontentement de la négligence dont fait preuve les autorités concernées face à la prolifération de la contrebande des produits agricoles et de pêche, et son refus à la politique des prix suivie , soulignant l’impératif d’intensifier le contrôle du respect des marges bénéficiaires aux niveaux des circuits de distribution.
En ce qui concerne le secteur de la pêche, le bureau exécutif a appelé à mobiliser les moyens nécessaires au secours et à la lutte contre les accidents marins, et à créer un système de couverture sociale qui prend en considération les spécificités du secteur recommandant la modernisation de la flotte et la maîtrise du système de repos biologique, et l’ouverture en urgence, d’une enquête, sur les circonstances de naufrage de l’embarcation ” Al Baraka “, au large de Mahdia.
Le communiqué de l’UTAP a été publié le lendemain de la de la réunion de son bureau exécutif, tenue le 8 février.