Le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Anouar Maarouf, a affirmé que l’Etat a consacré 50 millions de dinars pour couvrir les pertes des fournisseurs d’Internet chargés de la couverture des zones blanches situées dans 80 Imadas frontalières en service Internet.
Il a souligné, lors d’une séance d’audience tenue, vendredi 10 février, par la Commission de l’industrie de l’énergie, des ressources naturelles et de l’infrastructure relevant de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), que la création d’une structure chargée de la réalisation des projets numériques, est la seule solution pour booster le rythme d’avancement des projets bloqués.
Le ministre a mis l’accent sur l’impératif de doter cette structure de la légitimité et de la capacité à financer les projets rapidement, outre à attirer les compétences.
Il a précisé que la stratégie du ministère dans ce domaine s’appuie sur quatre piliers ; à savoir le développement de l’infrastructure numérique, la mise en place du système “Smart Tunisia ” ainsi que de la direction électronique.
Le ministère œuvre à réviser le code des télécommunications, en coopération avec les ministères de la formation professionnelle et de l’emploi, de l’enseignement de base et de la justice, en vue d’élaborer un code de l’économie numérique, dont le principal objectif est de lutter contre le crime cybernétique.
Il a souligné que son département est en train d’examiner un projet de loi visant à créer et à développer des petites entreprises.
Pour Maarouf, la garantie d’un cadre légal pour ce genre de projet permettra d’attirer les entreprises internationales productrices d’équipements électroniques.
Quant au secrétaire d’Etat chargé de l’Economie numérique, Habib Dabbabi, il a souligné que “l’instance nationale des communications signera un contrat avec ce qu’il appelle” les promoteurs internet” afin de mettre en place l’infrastructure de fibre optique dans la région, ce qui permettra de créer des emplois dans les régions intérieures.
Répondant aux questions des députés, il a souligné que son département œuvre avec le ministère de l’environnement et des affaires locales, à mettre en place au cours de deux prochaines années, un système d’information spécialisé pour les municipalités en vue de les lier entre elles et avec les autorités de tutelle. Il a ajouté que les tribunaux dans les différentes régions du pays accéderont à ce système.