Mohamed Ennaceur, président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), estime que la lutte contre la violence faite aux femmes à court et à long termes passe nécessairement par l’investissement dans l’éducation et l’enseignement.
Il a fait cette déclaration lors d’une journée parlementaire sur “la lutte contre la violence exercée à l’égard de la femme et le projet de loi intégrale y afférant”. A cette occasion, Ennaceur a souligné que seuls l’éducation et l’enseignement sont en mesure de façonner les mentalités et d’instaurer de nouveaux comportements basés sur les principes de dignité, de liberté et d’égalité entre les sexes.
“La lutte contre la violence faite aux femmes n’est pas seulement un comportement hostile mais c’est aussi une culture et une mentalité bien ancrées dans l’inconscient individuel et collectif qui requiert impérativement des efforts au-delà de l’aspect juridique”, a-t-il encore ajouté.
A l’ouverture de cette journée qui s’est tenue au siège de l’académie parlementaire au Bardo, le Président de l’ARP a mis l’accent sur l’importance de bannir les mentalités misogynes, appelant, à cet égard, les médias à la nécessité de véhiculer les principes de droits de l’Homme et de lutter contre l’image stéréotypée de la femme.
Il a, par ailleurs, estimé que la peine aggravée lorsque certains crimes sont commis sur des femmes vulnérables et l’abrogation de la possibilité pour le violeur d’arrêter les poursuites judiciaires à son encontre en épousant sa victime constituent “deux points positifs et importants” dans ce projet de loi.
Ce projet de loi, a-t-il dit, dénote de la prise de conscience de l’Etat de la nécessité de mettre en place de nouveaux mécanismes juridiques et sécuritaires à l’instar de la création d’un observatoire national de lutte contre la violence faite aux femmes.
Il a, dans ce contexte, mis l’accent sur l’importance de conjuguer les efforts de l’Etat et de la société civile comme meilleur moyen pour lutter contre la violence faite aux femmes.