La Tunisie va, prochainement, acquérir quatre appareils “LAMP-PCR”, permettant de détecter la bactérie Xylella Fastidiosa, pour un coût global de 40 mille dinars, a fait savoir la sous-directrice du contrôle phytosanitaire, au ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Fathia hlali.
Ces appareils ont été inscrits au budget du département de l’agriculture, a t-elle précisé, “mais nous attendons le démarrage du budget”. Cette nouvelle technique de détection de la bactérie Xylella Fastidiosa par l’amplification de l’ADN, mise à jour par l’IAM (Institut Agronomique Méditerranéen) de Bari (Italie) est moins coûteuse. Elle permet et de gagner de temps grâce à l’obtention des résultats de l’analyse de la Xylella Fastidiosa, en 4 heures.
Nous avons déjà une “LAMP-PCR” accordée par la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’agriculture) et les nouvelles “LAMP-PCR” seront octroyées à l’Institut de l’Olivier (1), au laboratoire de la quarantaine à Tunis (1) et à deux stations de défense de cultures (2), a t-elle ajouté dans une déclaration à l’Agence TAP.
Auparavant, le ministère utilisait les techniques de PCR (amplification en chaîne par polymérasse) conventionnel, dont les résultats d’analyses sont visibles après 3 jours, de RT-PCR (technique qui permet de faire une PCR à partir de l’ARN (molécule issue de la transcription de l’ADN) qui permet d’obtenir les résultats de l’analyse de la Xylella Fastidiosa en de 24h et la technique ELISA (méthode immuno-enzymatique) dont les résultats sont obtenus après 24 à 48 h.
Concernant les nouveaux appareils, des sessions de formation seront organisées par le laboratoire de quarantaine, relevant du ministère de l’agriculture, au profit des deux stations de défense des cultures et le département de l’agriculture devra désigner un représentant tunisien pour acheter le consommable des analyses (produit utilisé pour faire fonctionner les appareils).
A noter aucun cas de Xylella Fastidiosa n’a été détectée dans les pays du Maghreb, y compris la Tunisie. La Xylella, apparue en 2013, en Italie a ravagé 30 mille hectares dans le Sud de l’Italie, et s’est déclarée en France (Corse), en 2015 et en Espagne (Iles Baléares), au mois de décembre 2016.