“Le modèle démocratique en Tunisie prouve que l’avènement de la démocratie dans le monde arabe et musulman est possible”, a déclaré, mardi, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, lors d’une conférence tenue au siège de la Fondation Konrad Adenauer sur “La transition démocratique et les jeunes tunisiens”.
Le chef du gouvernement qui effectue une visite officielle de deux jours à Berlin, a fait valoir à cette occasion que “la Tunisie est un pont entre l’Europe et l’Afrique”, réaffirmant la détermination du gouvernement de l’union nationale à encourager les investissements étrangers en Tunisie.
Chahed a également mis l’accent sur l’importance des relations de coopération entre la Tunisie et la République fédérale d’Allemagne, rappelant l’engagement de Berlin à soutenir la transition démocratique en Tunisie.
Evoquant les défis économiques et sécuritaires auxquels est confrontée la Tunisie, Youssef Chahed a fait part de la reprise de la production de phosphate et de la relance des secteurs du tourisme et de l’agriculture, formant l’espoir de voir l’économie nationale connaître une nouvelle dynamique grâce aux projets de développement entrepris dans les régions intérieures du pays.
Le chef du gouvernement a également réitéré l’engagement de la Tunisie à concrétiser les objectifs de la révolution tunisienne en termes d’emploi, de liberté et de dignité nationale, exprimant le souhait de voir les prochaines élections municipales contribuer au renforcement de la décentralisation et de la création d’emplois, en particulier, en faveur des jeunes.
Un nombre important des diplômés du supérieur n’ont pas les qualifications nécessaires pour répondre aux besoins du marché du travail, a fait remarquer Youssef Chahed, soulignant l’importance de leur assumer une formation complémentaire, qui pourrait être l’un des axes de la coopération tuniso-allemande.
En réponse à une question sur l’avenir de l’islam politique en Tunisie, Chahed a affirmé que “la Tunisie a réussi à instaurer le consensus entre les partis à référence religieuse et les partis laïques, ce qui permettra, a-t-il dit, d’aller de l’avant sur la voie de la transition démocratique”.
A une autre question sur la situation du secteur touristique, après les attaques terroristes ayant ciblé, en 2015, le musée du Bardo et un hôtel à Sousse, le chef du gouvernement a estimé que “l’attaque terroriste de l’hôtel Impérial à Sousse, survenue en juin 2015, avait pour objectif de porter un coup au tourisme tunisien, mais la Tunisie a entrepris les mesures nécessaires pour protéger les établissements touristiques”. Et d’ajouter que “le pays s’emploie aujourd’hui à mettre en place des programmes pour relancer son tourisme et diversifier ses marchés”.
De son coté, Hans-Gert Puttering, Président de la Fondation Konrad Adenauer, et ancien président du Parlement européen, a insisté, dans son allocution de bienvenue, sur la solidité des relations tuniso-allemandes, faisant remarquer que ” les dossiers de l’immigration et des réfugiés sont loin d’être les seuls sujets au centre des entretiens et des relations historiques unissant les deux pays”.