Une journée de sensibilisation a été organisée, mercredi, au siège du gouvernorat de Tunis, pour sensibiliser tous les acteurs notamment du secteur de la santé à l’importance de faire le tri des déchets sanitaires et à la nécessité de mettre en œuvre tout un processus de bonne gestion de ces déchets à risques infectieux qui menacent la vie des citoyens.
La manifestation a été organisée à l’occasion du démarrage d’une exposition itinérante pour la démonstration et la promotion des bonnes techniques et pratiques en matière de gestion des déchets d’activités sanitaires (DAS) qui se tient du 15 au 25 février 2017 sous le signe ” ensemble, changeons nos habitudes “.
Selon Afef Siala, directrice à l’agence nationale de gestion des déchets et coordinatrice du projet DAS, cette exposition est un espace de dialogue pour les acteurs de la gestion de ces déchets au niveau régional pour une appropriation des bonnes techniques et pratiques par les directions régionales de la santé et une résolution des problèmes au niveau local.
L’exposition intervient dans le cadre du projet démonstration et promotion des bonnes techniques et pratiques de gestion des déchets d’activités sanitaires qui s’étend sur la période 2013-2017.
Financé à hauteur de 10,2 millions de dollars (2,5 millions USD don du fonds mondial de l’environnement et 7,7 millions USD alloués par le gouvernement tunisien dont 6,7 millions USD consacrés au traitement), ce projet concerne 97 établissements et structures de soin répartis sur 12 gouvernorats (Grand Tunis, Sousse, Monastir, Kairouan, Mahdia, Sfax, Gabès, Médenine et Tataouine), selon Riadh Mouakhar, ministre des affaires locales et de l’environnement.
Le ministre a souligné que ce projet doit être finalisé à temps afin de pouvoir bénéficier d’un autre don à travers lequel il sera possible de généraliser cette opération sur tous les établissements sanitaires du pays.
Présentant les objectifs du projet, Afef Siala a indiqué qu’il s’agit d’assurer le traitement de 3200 tonnes de déchets d’activités sanitaires à risque infectieux par an à partir de 2017, faisant savoir que les quantités annuelles traitées étaient de 1150 tonnes en 2013, 2450 tonnes en 2015 et 1350 tonnes à la mi 2016.
” Afin d’améliorer la gestion des déchets d’activités sanitaires de nouveaux équipements sont en cours d’acquisition pour un montant de 4 millions de dinars (conteneurs de 80 litres, congélateurs de 500 litres, des locaux centralisés, des locaux intermédiaires et des conteneurs de 120 litres) outre l’acquisition de consommables, la collecte, le transport, le traitement et l’enfouissement des déchets traitées dans les décharges contrôlées “, a-t-elle ajouté.
De son côté, Samira Meraï Feriaâ, ministre de la santé a souligné que plus de 600 agents du secteur de la santé ont été formés à la bonne gestion des déchets d’activités sanitaires.
La ministre a mis l’accent sur l’importance de la formation et de la sensibilisation à la nécessité de faire un bon tri des déchets soulignant que cette opération est actuellement effectuée dans tous les établissements de santé sauf que lors de la collecte, ces déchets sont rassemblés de nouveau et acheminés vers des endroits inconnus.
” Il est donc temps de mettre fin à tous ces dépassements et de maitriser tout le processus de gestion des déchets d’activités sanitaires “, a-t-elle dit.
Omar Mansour, gouverneur de Tunis a, pour sa part, souligné l’urgence de mettre en œuvre tout un processus de bonne gestion des déchets d’activités sanitaires depuis le bloc opératoire jusqu’à leur élimination définitive par des méthodes scientifiques et technologiques.