Les résultats de la première phase du projet de coopération tuniso-japonais pour l’amélioration de la qualité et de la productivité ont été annoncés, mardi, à Tunis, lors d’un séminaire organisé conjointement par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et le ministère de l’Industrie et du Commerce, sur le thème “le concept KAIZEN, un atout pour la pérennisation de l’entreprise”. Ce concept a notamment, permis d’améliorer la productivité des entreprises tunisiennes ciblées de 20%.
Le projet (2016-2019), vise à développer des compétences tunisiennes en matière d’amélioration de la qualité et de la productivité, à promouvoir les bonnes pratiques japonaises en la matière, à l’échelle nationale et à instaurer un système durable pour l’amélioration de la qualité et de la productivité.
Les résultats de sa première phase (2016-2017), tels que présentés par Go Ohga, expert JICA, consistent en “la formation de 24 experts tunisiens, issus de 3 centres techniques (CETIME, CTC (centre technique de la Chimie), et CETTEX) et de l’Unité de gestion du programme national de qualité, à la technique KAIZEN (méthode japonaise consistant à assurer une amélioration continue de la productivité en se basant sur une approche, impliquant toutes les parties prenantes dans les différents cycles de production) pour pouvoir assurer la formation des formateurs durant la deuxième phase du projet, l’assistance de 18 entreprises dans la mise en place des outils d’amélioration de la qualité et de la productivité. Laquelle assistance a permis à ces entreprises d’améliorer leur productivité de 20%, en une année d’exercice, (l’objectif global pour les quatre ans du projet est également, fixé à 20%), ce qui donnera une marge supplémentaire d’amélioration à ces entreprises”.
Toujours à l’issue de cette première phase, “30 formateurs ont été sélectionnés en février 2017, afin de recevoir les formations techniques et pratiques durant la deuxième phase, de la part des formateurs formés durant la 1ère phase avec l’assistance d’experts japonais. Aussi, une mission a été organisée en Malaisie et à Singapour afin d’aider les institutionnels tunisiens à assimiler les bonnes pratiques d’amélioration de la productivité “, a-t-il encore précisé.
Cette phase du projet a également permis, selon l’expert japonais, “l’élaboration d’un plan d’action pour diffuser le concept KAIZEN dans les universités”.
Dans son intervention, Zied Ladhari, ministre de l’Industrie et du Commerce, a souligné ” l’importance d’introduire ce type de concept dans l’industrie tunisienne, en s’inspirant de l’approche japonaise “.
Ladhari a également, considéré que “le projet de coopération tuniso-japonais pour l’amélioration de la qualité et de la productivité cadre parfaitement avec la vision du ministère visant à mettre l’industrie nationale sur la voie de l’émergence en 2017. Cette vision s’articule autour de deux grands axes, l’appui des différentes politiques sectorielles, et le développement de l’infrastructure, l’amélioration de la qualité et de la productivité, le renforcement de la capacité d’exportation des entreprises tunisiennes, et l’optimisation du système d’appui et d’accompagnement des PME”.
Et le ministre d’ajouter “l’intervention de la JICA converge aussi, avec les différents programmes engagés par le ministère en matière de développement de la certification des entreprises – et là je rappelle que nous sommes passés de 5 entreprises certifiées en 1995, à 2000 entreprises en 2017, avec 2800 certifications- , mais aussi en matière de mise à niveau mobilisant un budget total de 1300 millions de dinars pour 6 mille plans de mise à niveau , et en matière d’assistance technique, avec la mise en place de laboratoires d’analyse … ”
Ladhari a, cependant, estimé que “malgré les efforts entrepris, le rythme de la productivité reste assez lent pour un pays comme la Tunisie qui souhaite booster sa croissance et générer une dynamique créatrice d’emplois et d’opportunités pour les régions. L’amélioration de la qualité et de la productivité reste ainsi l’un des principaux défis qui s’imposent au pays et nécessite une mobilisation de l’ensemble des acteurs”.
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