“La demande mondiale de biens et services adressée à la Tunisie devrait s’atténuer pour atteindre 4,4% en 2017 par rapport à la nette amélioration enregistrée en 2015 (5,4%) grâce aux échanges avec l’UE”, souligne une note sur “l’Evolution de la conjoncture internationale et son impact sur l’économie tunisienne”, qui vient d’être publiée par l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives.
En effet, “eu égard à la reprise progressive du commerce de l’UE, la demande adressée à la Tunisie de la part de cette région a connu une croissance positive de 6,0% durant l’année 2015, contre une croissance de 4,3% en 2014. Cette demande devrait croître moins rapidement en 2016 et 2017 (respectivement de 3% et 3,6%).
De même, la demande adressée à la Tunisie par les pays autres que l’UE a connu une augmentation de 2,4% en 2015 contre une baisse de 5,5% en 2014. Néanmoins, cette demande devrait s’accentuer remarquablement en 2017, d’après la même source, pour se situer à 8,4%, et ce principalement à cause de la reprise progressive de la demande d’importation de la Libye constituant le principal partenaire après l’UE de la Tunisie”.
S’agissant des exportations tunisiennes, l’ITCEQ souligne que celles-ci ont continué à baisser en 2015 et devrait s’atténuer encore en 2016 et 2017.
“De tels résultats sont compréhensibles eu égard à la concentration des exportations tunisiennes sur l’UE dont la croissance de la demande demeure moins importante que celle des autres zones comme l’Asie, le monde arabe et l’Afrique Subsaharienne et sur la Libye dont l’activité économique demeure encore perturbée”, explique l’Institut qui croit que la diversification des marchés d’exportation constitue pour la Tunisie une vraie issue pour atténuer les chocs externes.