L’instabilité politique, sociale et sécuritaire, la corruption, les difficultés d’accès au financement bancaire et la complexité des procédures administratives sont les principales entraves au développement du climat des affaires en Tunisie, selon les résultats d’une enquête réalisée par l’Institut Tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ).
L’enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1200 entreprises économiques opérant dans les secteurs de l’industrie et des services réparties sur tous les gouvernorats et employant 6 mille personnes a révélé que ces entraves peuvent freiner l’attrait et l’installation de nouvelles entreprises, la création de postes d’emploi et la réduction du taux de chômage, a fait savoir le directeur général de l’ITCEQ Habib Zitouna.
Cette enquête a touché plusieurs aspects liés au climat des affaires dont la situation politique, sociale et sécuritaire ainsi que la corruption et leurs impacts sur le rythme d’investissement dans le pays.
Le sous-directeur de l’ITCEQ Haithem Zammeli a fait savoir que 51% des entreprises enquêtées considèrent que l’instabilité politique et le manque de visibilité représentent un frein au développement de l’activité de l’entreprise et 39% d’entre elles ont expliqué la non réalisation de leurs investissements, en 2016, par l’instabilité politique.
L’instabilité sociale est le deuxième frein au développement du climat des affaires en Tunisie, selon le tiers des sociétés enquêtées la situation sociale entrave le développement des entreprises et la création d’opportunités d’investissement et le tiers des entreprises ne compte pas procéder à l’extension de leurs projets.
Zammeli a ajouté que la sécurité entrave, quant à elle, le développement et l’amélioration du climat des affaires en dépit des réussites sécuritaires réalisées en 2016, soulignant que la situation sécuritaire en Libye a eu un impact sur le climat des affaires tunisien.
48% de l’échantillon a déclaré que l’instabilité sécuritaire en Libye a paralysé le développement des activités des entreprises.
Au sujet de la corruption, 56% des sociétés enquêtées ont mis l’accent sur l’aggravation de ce phénomène et le quart des chefs d’entreprises ont déclaré qu’ils ont été sollicités pour donner des pots de vin ou des cadeaux.