“Un troisième appel à candidatures au profit des entreprises tunisiennes souhaitant bénéficier du Fonds d’appui à la compétitivité et au développement des exportations Tasdir+, est envisagé dans les mois à venir, en réponse aux revendications faites par certains secteurs, et certaines branches d’activités, n’ayant pas suffisamment bénéficié du deuxième appel en cours “, a affirmé, vendredi, Aziza Htira, PDG du Centre de promotion des exportations (Cepex).
Elle a appelé lors d’une journée d’information sur le programme Tasdir+ organisée par l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), les agriculteurs et les entreprises agricoles présentes à transmettre au Cepex et aux parties prenantes du programme Tasdir+ toutes leurs préoccupations et suggestions, afin que celles-ci puissent être prises en compte dans le cadre du troisième et dernier appel qui sera lancé dans les mois à venir. Le deuxième appel à candidatures relatif à ce programme lancé le 16 janvier 2017 se poursuivra au 28 février courant.
Htira a également plaidé pour un renforcement du budget alloué au CEPEX qui connait une forte pression due au nombre élevé des demandes de subvention qui y sont déposées chaque année, regrettant la révision à la baisse par les autorités de ce budget ainsi que du budget consacré aux participations tunisiennes aux foires internationales.
Fayçal Hafiane, secrétaire d’Etat chargé du Commerce au sein du ministère du Commerce et de l’Industrie, a mis l’accent sur la priorité donnée par les autorités à la promotion des exportations, estimant que “la solution au déficit commercial dont souffre la Tunisie ne doit pas se faire en limitant les importations -la Tunisie étant une économie ouverte- mais en favorisant les exportations, en diversifiant les marchés à l’export, particulièrement en veillant à assurer la régularité et au renforcement de la compétitivité des produits tunisiens destinés à l’export “.
S’agissant des exportations agricoles, Hafiane considère que ” la question de l’export ne doit pas être liée aux excédents de production de certains produits, mais elle doit être planifiée sur le court, moyen et long termes et obéir à une stratégie préétablie à cet effet “, faisant savoir que le gouvernement a déjà entamé des réflexions dans ce sens.
De son côté, Abdelmajid Zar, président de l’UTAP, a estimé que “l’export doit être conçu comme une orientation économique, qui prend en considération toute la chaîne de production et de mise en valeur du produit. Cela ne servira à rien de prévoir des mécanismes d’export, à des agriculteurs qui peinent à assurer leurs productions et qui ne bénéficient d’aucun soutien durant tout le processus de production”.