“L’appel lancé par l’UTAP aux agriculteurs pour ne pas récolter leurs productions et ne pas approvisionner les marchés les 4, 5 et 6 mars 2017, est pour nous le dernier recours, pour protester contre le manque de sérieux des autorités, dans le traitement des problèmes que rencontrent les agriculteurs “, a déclaré, vendredi, Abdelmajid Zar, président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche, à l’agence TAP, plaidant pour une prise de conscience de l’importance de ce secteur stratégique pour l’économie nationale.
Ces problèmes sont essentiellement liés, selon lui à “tout le processus de production mais également à la commercialisation des produits agricoles. Les problèmes liés à la production, proprement dite, concernent notamment, les défaillances du système d’irrigation et des mécanismes de lutte contre les catastrophes naturelles et les changements climatiques, outre la cherté des intrants et des matières premières et l’absence de stratégies de soutien et d’accompagnement aux agriculteurs. L’ensemble de ces problèmes ont fortement compromis l’activité agricole, réduisant ainsi, l’attractivité des métiers de l’agriculture auprès des jeunes et dans les régions et provoquant un vieillissement des travailleurs dans le secteur “.
Zar a également évoqué les problèmes de commercialisation et l’absence d’appui aux petits producteurs pour accéder aux marchés, rappelant les derniers problèmes liés à l’abondance de production de certains produits.
Par cette grève, “les agriculteurs souhaitent attirer l’attention des autorités sur la nécessité et l’urgence de trouver des solutions à ces problèmes structurels qui perdurent depuis très longtemps “, a encore lancé le président de l’UTAP, soulignant que la voie du dialogue est toujours ouverte pour éviter cette grève, s’il y a une prise en compte sérieuse des problèmes mentionnés.