La présidente de CONECT International, Monia Saidi, a souligné que “la réalisation d’un taux de croissance de 5,5% à l’horizon de 2020 conformément aux objectifs du Plan quinquennal 2016-2020 est impossible en l’absence de mesures économiques et sociales pour alléger la pression sur les entreprises économiques tunisiennes”.
Elle a ajouté au cours d’une séance tenue par la commission des finances, de la planification et du développement à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour l’audition de la confédération nationale des entreprises citoyennes tunisiennes (CONECT) sur ledit plan que l’absence de telles mesures provoquent le rechignement des investisseurs locaux et internationaux à la création de projets et a contribué à la baisse du taux de croissance à 1% EN 2016.
Saidi a souligné que l’amélioration du climat des affaires ne peut avoir lieu “sans l’adoption d’une stratégie claire reposant sur la mise en place de l’e-administration, la réalisation du développement régional, le renforcement du transport et de la logistique susceptible de consolider le partenariat avec les marchés extérieurs et d’attirer les investisseurs”.
Le président du groupement interprofessionnel des nouvelles technologies, Karman Marzouki, a indiqué, de son côté que les lois sur l’investissement dont celle sur les marchés publics constituent une entrave pour les jeunes désirant créer des projets et innover, mettant l’accent sur l’importance de faire participer les entreprises tunisiennes spécialisées et regorgeant de compétences à promouvoir l’infrastructure de base numérique du pays.
Les représentants des groupements interprofessionnels présents à cette séance ont fait savoir que l’infrastructure de base des télécommunications (terrestre, maritime et aérienne) du pays ne sont pas conformes aux normes internationale et non cohérentes, représentant un point faible dans le circuit économique.
Ils ont appelé à éviter les solutions conjoncturelles, à organiser les jeunes agriculteurs dans des structures professionnelles et à relier entre les différents maillons des filières agricoles pour valoriser les produits de qualité et promouvoir le secteur de l’agriculture.
Au plan fiscal, le président du groupement interprofessionnel des conseillers fiscaux Skander Sellami, a relevé la nécessité d’élaborer des initiatives législatives pour mettre fin à l’ampleur de l’autorité d’exécution représentée par le ministère des finances, expliquant la réticence des investisseurs par l’absence de “sécurité juridique”.
Sellami a mis l’accent sur l’importance de la révision du rôle du conseil national de la fiscalité afin d’élargir ses prérogatives pour qu’il englobe tous les secteurs (impôts, redevances et contributions), outre sa participation à la formulation d’initiatives législatives et la création d’une juridiction d’urgence.