L’Office National de Thermalisme et de l’Hydrothérapie (ONTH) œuvre en faveur de la privatisation de la station thermale “Jbel- Oust” à l’instar de celle de Hammam Bourguiba, a déclaré le directeur général de cet office, Rzig Oueslati.
Le responsable qui s’exprimait lors d’une rencontre avec la presse tenue, le week-end à Hammam Bourguiba (Jendouba) à l’occasion d’une visite organisée par l’ONTH au profit des journalistes pour promouvoir l’hydrothérapie tunisienne dans le gouvernorat du Kef et de Jendouba, a indiqué que ceci s’inscrit dans le cadre du désengagement de l’Etat dans la gestion des stations thermales afin de mieux répondre aux exigences d’hygiène et de maintenance du secteur.
Evoquant les problèmes environnementaux liés à l’existence d’une carrière de concassage de pierres, l’une des plus grande en Tunisie, à côté de la station thermale de Jbel- Oust, Oueslati a indiqué que la privatisation de la station permettra de créer une dynamique (privé/privé) susceptible de lutter contre la pollution atmosphérique et sonore liée à ce problème.
La station thermale de “Jbel- Oust” aura aussi une entrée indépendante au centre d’écoute, de prévention et de traitement de la toxicomanie “El Amal”, a souligné Oueslati, rappelant que cette décision a été prise suite aux recommandations de l’office qui a mis l’accent sur l’impossibilité d’associer le thermalisme à la toxicomanie.
La décision du ministère de la santé de rouvrir le centre “El Amal” comme une institution “EPA” (Etablissement Public à caractère Administratif) est de nature à encourager le toxicomane à entamer son sevrage d’une manière libre, personnelle et spontanée sans avoir peur du harcèlement policier a-t-il affirmé, précisant que le patient sera encadré par un personnel médical et paramédical qualifié.
Rzig a qualifié de “réussie”, l’expérience de privatisation en 1994 de la station thermale Hammam Bourguiba effectuée dans le cadre d’un esprit de rupture avec l’Etat Providence et dans le but de s’adapter aux exigences d’un secteur touristique concurrentiel.
Grâce à cette privatisation, l’hôtel a permis de lutter contre l’exode rural, de créer des emplois directs et indirects, et d’améliorer la qualité des prestations sanitaires proposées aux citoyens, a-t-il encore affirmé.
De son côté, Khemaies Morjane, directeur général de l’hôtel -El Mouradi- Hammam Bourguiba, a tenu à souligner le rôle de l’ONTH en matière d’assistance et d’appui à la direction de la station pour diversifier ses services et construire un terrain de football, signalant que cette démarche a permis à l’hôtel de ne plus fermer au cours de la saison estivale (juin-juillet-août) et de rester ouvert pour accueillir les équipes sportives tunisiennes, algériennes et africaines.
Morjane a indiqué, par ailleurs, que 90% du personnel de l’hôtel sont originaires de la région (130 postes d’emplois directs), ajoutant que cet établissement touristique a créé une dynamique dans la ville et contribué à son développement avec l’ ouverture d’une pharmacie, de petits commerces et d’institutions publiques (une maison de jeune, un dispensaire).
Lors de ce point de presse, le directeur général de l’ONTH a passé en revue les projets futurs de l’office à l’exemple de la création d’un centre de documentation et de recherche scientifique dans le domaine de l’Hydrothérapie, l’organisation en 2017 d’un concours international de la meilleure œuvre architecturale dans le domaine du thermalisme et le suivi des projets en cours de réalisation dont la construction d’un complexe thermal au centre da la ville de Hammam -Lif (Gouvernorat Ben Arous) et la création d’un village thermal et touristique à El Khabayet à El Hamma (gouvernorat de Gabès).
A noter que le secteur du thermalisme en Tunisie assure, actuellement, 500 postes directs et projette la création de 5000 nouveaux postes avec la réalisation des prochains projets.