Le taux d’avancement du projet du centre thermal et écologique de Béni Mtir (gouvernorat de Jendouba) a atteint 85% et sera finalisé d’ici la fin de l’année, a déclaré Faiez Rouissi, promoteur du projet.
Roussi s’exprimait à l’occasion d’une visite organisée par l’Office National de Thermalisme et de l’Hydrothérapie (ONTH) au profit d’un groupe de journalistes, pour promouvoir l’hydrothérapie tunisienne.
La finalisation du projet attend l’accord de l’Etat et sa participation dans la réalisation du réseau d’amenée des eaux thermales dans le cadre d’un partenariat public-privé, avec l’appui financier de l’ONTH, a précisé le promoteur.
Il a en outre souligné que “malgré le retard enregistré, les pré-réservations pour profiter des prestations du centre ont démarré”.
Ayant reçu le premier prix d’efficience énergétique pour la Tunisie dans le cadre d’un concours européen, ce projet unique en son genre en Tunisie et dans le monde ambitionne d’exploiter l’eau thermale chaude comme source thérapeutique et énergique, a fait savoir Rouissi, ajoutant que le centre sera axé sur le développement durable en s’appuyant essentiellement sur les produits du terroir et les ressources humaines de la région.
Moyennant une enveloppe de 12,5 million de dinars, avec une capacité d’accueil 120 curistes par jour, la station thermale est bâtie sur une superficie de plus d’un hectare et se compose de 18 chalets indépendants en bois pouvant accueillir de 2 à 6 personnes.
Le centre comporte aussi trois restaurants : un pour les curistes, un restaurant diététique et un autre destiné aux passagers. La station thermale offre, de même, des résidences sous forme de suites et de chambres (5 suites et 9 chambres).
Des prestations sanitaires dans la médecine préventive à travers l’hydrothérapie seront proposées avec l’accompagnement de diététiciens et de thérapeutes.
Le centre offre des cures de bains et de soins de remise en forme naturels à travers 2 piscines, des cabines thermales et des salles de relaxation. L’eau thermale chaude sera à la fois source de soins thérapeutiques et source unique d’alimentation en énergie pour l’électricité, le chauffage et la climatisation.
Le projet du centre thermal a bénéficié d’une prime d’investissement de la part de l’ONTH estimée à 872 mille dinars. L’ONTH a réalisé les travaux d’amélioration de captage des eaux thermales estimés à 700 mille dinars. Ces travaux concernent l’amélioration du débit de l’eau, les ouvrages de captage et de collecte d’eaux thermales ainsi que la construction d’une station de pompage.
A ce propos, Rzig Oueslati, directeur général de l’ONTH, a fait savoir que l’appui technique et financier de l’Office est animé par le potentiel de ce projet à caractère écologique dans la dynamisation de la région de Béni Mtir, précisant qu’il permettra la création de 46 emplois directs dont 60% seront au profit des diplômés et la priorité sera donnée aux jeunes de la région.
Evoquant l’interaction du centre thermal avec son environnement, Faiez Rouissi a mentionné qu’un accord a été trouvé avec l’Agence nationale de gestion des déchets (Anged) pour créer une unité de collecte et de recyclage des déchets afin de préserver la nature et l’écosystème du site.
Le complexe thermal inclut un hammam au profit des habitants de la région et des passagers, a expliqué le directeur de l’ONTH Rzig Oueslati en précisant que la gestion du hammam sera supervisée par la direction du centre thermal et non les autorités publiques.
“L’hydrothérapie est un secteur sensible réglementé par des règles d’hygiène stricte”, a rappelé Oueslati en justifiant que “l’expérience des hammams publics a montré ses limites en raison d’une gestion par un personnel non qualifié et l’absence d’un contrôle rigoureux.
Intégré dans le centre thermal et écologique à Béni Mtir, le coût du hammam “Essalhine” s’élève à 70 mille dinars dont 20 mille dinars pour la réalisation des travaux hydrogéologiques des sources du Hammam effectué par l’ONTH.