Le classement des priorités du management tunisien s’articule autour d’une nouvelle organisation, une nouvelle mission basée sur l’engagement de l’employé, un nouveau leadership ainsi qu’une fonction RH (ressources humaines ) innovante, un nouveau milieu de travail et une nouvelle motivation, selon une étude sur “les tendances ressources humaines 2016” réalisée sur un échantillon de plus de 100 entreprises publiques et privées.
Nécessité d’une refonte de l’organisation de l’entreprise
Ainsi la Tunisie possède les mêmes tendances RH que celle révélées par les enquêtes réalisées dans d’autres pays du monde, a indiqué Emna Kharouf “managing partner”, au sein de Deloitte conseil Tunisie, auteur de l’étude.
A cet égard, “90% des répondants dans cette étude estiment que la refonte de l’organisation de l’entreprise est importante voir très importante, cependant, 40% d’entre eux estiment que leurs entités ne sont pas encore prêtes pour une restructuration radicale de l’organisation de l’entreprise”, a-t-elle ajouté.
“La nouvelle organisation concerne le “Network of Teams” (les équipes de travail en réseau) qui nécessite un haut niveau de responsabilisation, une communication solide et un flux d’informations fluide”, a ajouté Kharouf, lors de la 3ème édition du rendez-vous annuel “HR trends” (les tendances en matière de ressources humaines) tenue sur le thème “le capital humain au cœur des enjeux du management”.
Toujours d’après l’étude, les entreprises sont en train de concevoir un nouveau mode de travail, de transformer les modèles organisationnels fonctionnels et hiérarchiques et d’adopter une nouvelle organisation “orientée client”.
Nouvelle culture d’entreprise, nouvelle mission et nouvel objectif
Concernant la culture d’entreprise fondée sur une nouvelle mission et un nouvel objectif, “82% des répondants estiment que la culture est primordiale pour leur organisation alors que 51% d’entre eux estiment que leur organisation n’est pas encore prête à se focaliser sur la culture d’entreprise”.
Kharouf a appelé à étudier et comprendre la culture existante pour mieux développer la culture cible, ajuster la culture d’entreprise pour soutenir les changements organisationnels et de métiers de l’entreprise et mobiliser les moyens nécessaires pour développer et diffuser la culture d’entreprise au sein de l’organisation.
En matière d’engagement et de mobilisation des salariés pour assurer la réussite de l’entreprise, l’étude a montré que 76% des répondants estiment que l’engagement est très important pour leur organisation contre 52% d’entre eux qui estiment que leur organisation n’est pas encore prête à améliorer l’engagement de ses employés.
Importance du leadership…
Concernant le rôle de leadership devant refléter l’influence sur un groupe, Kharouf a dit qu’il est appelé à représenter une relation de confiance réciproque envers les autres collaborateurs. Cette relation se manifeste par sa capacité à fédérer et à mobiliser les énergies autour d’une action collective. A cet égard, 86% des répondants estiment que le rôle leadership est important pour leur organisation alors que 53% d’entre eux estiment que leurs organisation n’est pas encore prête à faire monter des leaders.
Sur la question de la mise en place d’une fonction RH innovante basée sur les compétences, 78% des répondants estiment que l’évolution des compétences RH est importante voire très importante pour leur organisation contre 56% d’entre eux estiment que leur organisation n’est pas encore prête à adopter ce modèle.
La fonction RH, un vrai partenaire stratégique
Kharouf recommande de ne plus définir la fonction RH comme étant un simple ” fournisseur de services ” mais un vrai partenaire stratégique, dans la mesure où l’équipe RH est considérée comme un ensemble de consultants orientés vers l’attraction des talents .
Quant à la gestion digitales des RH (nouvelles technologies et tendances: réseaux sociaux, mobilité, applications et cloud (SMAC) pour un nouveau milieu de travail, 75% des entreprises interviewées estiment que la digitalisation de la fonction RH est importante alors que ,58% d’entre eux estiment que leur organisation n’est pas encore prête à investir dans ce type de projets.
Kharouf a recommandé de faire confiance aux compétences humaines tunisiennes, de valoriser le rôle de la direction des ressources humaines et du management au sein de l’entreprise pour assurer la réussite et la prospérité de l’entreprise et dissuader le départ du personnel.