Après une première rencontre plutôt informelle, lundi 27 février, l’Association Tunisienne des Contrôleurs publics (ATCP) et l’Association des diplômés Tunisiens des Grandes Ecoles (ATUGE) vont organiser d’autres événements en cours d’année pour jeter les bases d’un dialogue entre les deux parties.
«Après l’indépendance, l’Etat a voulu une administration publique pour développer le pays. Et c’est cette administration qui a par la suite secrété le secteur privé, puisque plusieurs entrepreneurs sont sortis de ses rangs. Pendant un certain temps public et privé ont été proches, puis la proximité a laissé la place à une certaine distance, voire à de la méfiance. Avec l’Association Tunisienne des Contrôleurs publics (ATCP) nous voulons rapprocher les deux parties». Ce constat, M.Hatem Chabene, président de l’Association des diplômés Tunisiens des Grandes Ecoles (ATUGE), l’a fait lundi soir 27 février 2017, en ouverture d’une rencontre entre les deux organisations ayant pour thème «Faciliter les rapports Public-Privé» et destinée justement à ouvrir une nouvelle page dans les relations entre secteurs public et privé.
Trois ans après un premier contact en 2013 –durant lequel «nous avons senti un certain rapprochement », note M.Karim Belhadj Aissa, président de l’ATCP-, les deux organisations sont tombées d’accord en début d’année pour organiser une rencontre. «Nous ne savions pas quelle forme la rencontre devait prendre, mais nous étions d’accord sur la nécessité de nous asseoir et de discuter, parce que l’absence de dialogue a un coût élevé pour le pays», analyse le président de l’ATCP.
«Réunir l’élite publique et privée du pays est une idée géniale», estime M. Mohamed Fadhel Abelkefi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale.
Après cette première rencontre plutôt informelle, d’autres événements seront organisés en cours d’année pour «jeter les bases d’un dialogue entre les deux parties», indique M.Karim Belhadj Aissa. Le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale espère que «l’ATCP et l’ATUGE feront des choses ensemble».
Venu au gouvernement du secteur privé, comme il l’a rappelé, M.Fadhel Abdelkefi rêve même de lendemains meilleurs qui rappelle un passé où les deux mondes du public et du privé vivaient en bonne intelligence et collaboraient pour le bien du pays.
«L’ATUGE a toujours donné des compétences au secteur privé et de moins en moins au public, en raison d’un cadre peu favorable», notamment en matière de rémunération, rappelle le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale. Qui ne désespère pas de pouvoir un jour voir des diplômés des grandes écoles venir mettre leurs compétences à la disposition de l’administration. M.Fadhel Abdelkefi espère voir la fonction publique restructurée afin qu’elle puisse attirer des Atugéens afin qu’ils puissent prendre la relève de leurs ancêtres –les Sadok Bahroun, Mokhtar Laatiri, etc.- qui ont fait les beaux jours de l’administration tunisienne.