Une augmentation de 60 millimes du prix du litre de lait répartie à parts égales entre l’agriculteur et l’industriel, à partir du 1er avril 2017, a été décidée lors d’une séance de travail tenue, mardi après-midi, au palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du Président du gouvernement Youssef Chahed. Le coût sera pris en charge par la Caisse générale de compensation (CGC).
Cette augmentation s’inscrit dans le cadre d’une série de décisions incitatives adoptées au cours de la réunion et qui visent à promouvoir le secteur agricole, réaliser la sécurité alimentaire et améliorer la situation et les conditions de travail des agriculteurs, précise un communiqué de la présidence du gouvernement, publié mardi.
Parmi les autres décisions, il a été convenu d’améliorer les normes tunisiennes du lait conformément aux indicateurs de référence de la qualité du lait dans
les bassins de production de lait à travers la réalisation du projet de mise à niveau des fermes productrices de lait et consistant en la mise en place de la réfrigération dans la ferme, outre l’octroi aux centres de collecte adhérents à ce programme d’une prime spécifique à hauteur de 10 millimes par litre de lait réfrigéré et industrialisé.
Il s’agit, par ailleurs, d’activer la mise en oeuvre des décisions prises auparavant pour régler la situation financière de l’usine de séchage et des centrales laitières, en plus de la publication du décret relatif à la subvention de séchage du lait industrialisé localement.
Le renforcement des exportations du lait au titre de l’année 2017 à hauteur de 115 millimes le lite de lait demi-écrémé exporté et 200 millimes le litre de lait entier se poursuivra et il sera procédé à la publication du décret relatif à la prime de stockage pour l’année 2016.
Pour ce qui est du secteur de la pêche il y a lieu d’adopter, selon le communiqué, le plan suggéré et visant à appuyer la commercialisation du crabe sur les marchés intérieur et extérieur au titre de l’année 2017 moyennant une enveloppe de deux million sept cent vingt cinq mille dinars afin de garantir l’équilibre du secteur. Un appel a été en outre lancé au ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche à présenter un dossier cohérent sur le secteur de la pêche à un conseil ministériel restreint dans les meilleurs délais.
Concernant les ressources hydrauliques, sur le court terme il a été décidé du transfert des eaux du barrage de sidi Barak au barrage Sejnen au canal de Medjerda Cap bon d’une capacité de 21 millions de M3 jusqu’au mois de septembre 2017, pour le coût de 20 millions de dinars (MD), d’assurer un suivi pour calculer le coût du transfert et mobiliser les financements nécessaires en coordination entre les ministères de l’agriculture et des ressources hydrauliques et de la pêche et des finances.
IL a également été décidé d’appeler la STEG a éliminer l’horaire de pic de consommation d’électricité concernant ce programme, outre la maitrise du calcul du cout qui sera à la charge de l’Etat en coordination avec le ministère de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables. Les conseils régionaux sont tenus
de participer à l’appui aux associations d’intérêt commun pour payer les directeurs techniques et les ouvriers.
Il y a en outre lieu d’accorder exceptionnellement un permis de création et d’aménagement de puits à l’intérieur des zones irriguées lesquelles doivent se situer hors des zones de maintenance et des nappes phréatiques, et ce après la fixation des conditions techniques et administratives et l’examen des dossiers au cas par cas par les commissions spécialisées.
IL s’agit, par ailleurs, de réviser l’application de la double tarification des eaux d’irrigation en calculant la superficie irriguée dans la tranche fixe tout accordant un appui financier aux commissariats régionaux au développement agricole concernés, d’élaborer la liasse technique afin de préserver les arbres fruitiers et lutter contre la rareté des eaux d’irrigation, d’ organiser une campagne publicitaire et des journées de sensibilisation sur la rareté des eaux et la rationalisation de son utilisation, de transferer les cultures stratégiques à d’autres régions.
Sur le moyen terme, il y a lieu d’achever l’étude relative à la gestion des eaux d’irrigation de la part des commissariats et d’examiner l’amélioration de la capacité e transfrt des eaux de l’extrême nord vers le canal de Medjerda au Cap Bon.