Une enveloppe de 137 MDT a été allouée par la Banque allemande pour le développement et la Reconstruction en faveur du programme de traitement des eaux usées industrielles, l’objectif étant de protéger la nature et d’interdire leur collecte dans les stations de l’office national du traitement, a annoncé mercredi le ministre des Affaires locales et de l’Environnementales, Riadh Mouakhar.
Lors d’une séance de travail ministérielle tenue au centre de formation et d’appui à la décentralisation à Tunis, le ministre a jugé nécessaire d’arrêter les polémiques sur les projets et de prendre les décisions adéquates pour réaliser les projets selon un calendrier bien ficelé.
Le PDG de l’Office national de l’assainissement (ONAS), Habib Omrane, a, de son côté, précisé que l’objectif de cette réunion est de peaufiner les procédures liées aux certificats de déversement dans les stations d’assainissement relevant des neuf zones industrielles installées à Utique, Bizerte, Bir El Kassâa Medjez El Bab, El Fejja, Oued El Bey, Moknine Enfidha et Sfax, en séparant les eaux industrielles des eaux domestiques afin d’améliorer la qualité des eaux usées dans les stations d’assainissement en vue de les utiliser dans d’autres domaines d’activités.
Ces procédures, mises en vigueur depuis trois années, permettront le démarrage du projet à partir de cette année pour s’achever en 2024.
D’après lui, le blocage réside dans l’amendement des certificats de déversement. Les dossiers d’appels d’offres spécifiques à Bir El Kassâa, Utique, marqués par une grande pollution seront lancés dès le parachèvement des procédures.
Pour sa part, le chef du directoire central pour le filtrage et la valorisation à l’ONAS, Hédi Bououn, a indiqué que le nouveau programme s’inscrit dans le cadre de l’allègement du coût endossé par les industriels, car l’assainissement constitue une tache collective et non individuelle. L’assainissement des eaux collectées à partir des stations sera réalisé moyennant des techniques de calibrage pour que les investissements donnent de bons résultats.
Bououn a fait savoir que les entreprises spécialisées ont contribué à bâtir ce projet pour atteindre des objectifs escomptés en garantissant la bonne qualité des eaux usées, recommandant de prendre des procédures d’appui pour démarrer le projet et généraliser l’expérience à toutes les zones industrielles.