Abdelamjid Zar, président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), estime que la nouvelle tarification du lait au niveau de la production n’affectera pas le consommateur tunisien. C’est en tout cas ce qu’il a “promis” au secrétaire général de l’UGTT, qu’il rencontrait mercredi 1er mars. Précision de taille: c’est la Caisse générale de compensation qui pendra en charge l’augmentation du coût.
Il a assuré que le prix du litre de lait au niveau de la production à la ferme dépasse les 800 millimes, faisant remarquer que l’accord avec le gouvernement porte sur une tarification de 766 millimes qui était fixée auparavant à 736 millimes. La nouvelle tarification entrera en vigueur à partir du 1er avril 2017.
Le gouvernement a décidé l’augmentation de 60 millimes du prix du litre de lait, répartie à parts égales entre l’agriculteur et l’industriel.
Zar a également, révélé l’existence d’un accord avec le gouvernement sur la révision du prix des céréales, indiquant que l’organisation agricole a revendiqué l’adoption d’un tarif de 80 dinars, le quintal alors que l’accord avec le gouvernement stipule une tarification de 75 dinars par quintal (soit une augmentation de cinq dinars du prix actuel). La nouvelle tarification sera appliquée à partir de la prochaine moisson.
En ce qui concerne l’endettement des agriculteurs, Zar a souligné que des négociations avec le gouvernement se tiendront à l’occasion de la discussion du projet de loi de finances, pour l’année prochaine.
Par ailleurs, il a estimé que les mesures annoncées sont “acceptables” et contribuent à la résolution de certaines problématiques du secteur agricole en Tunisie mais ne réduisent pas les pertes enregistrées.