L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) annonce, dans un communiqué publié jeudi, la suspension et le report des décisions d’arrêt de l’approvisionnement des marchés du 4 au 6 mars ainsi que l’organisation d’une journée nationale de colère qui était programmée le 8 mars.
L’organisation agricole précisé que cette décision, qui intervient suite à la réunion du bureau exécutif, tenue mercredi 1er mars 2017, vise à accorder du temps au gouvernement pour traiter les problèmes du secteur et concrétiser aussi bien les mesures annoncées le 3 septembre 2015 que la déclaration de Carthage.
Le bureau exécutif a décidé également l’arrêt des protestations, à partir de jeudi, dans tous les gouvernorats.
L’UTAP s’est félicitée de la réussite, jusqu’à maintenant, des protestations pacifiques lesquelles ont attiré l’attention de l’opinion publique sur la dégradation de la situation économique et sociale des agriculteurs et pêcheurs ainsi que sur la légalité de leurs revendications.
L’organisation agricole s’est dite satisfaite des mesures annoncées au cours de la réunion de la commission commune 5+5 (gouvernement et UTAP), concernant la création d’un fonds de catastrophes naturelles, l’augmentation des prix des céréales à la production, l’incitation à l’adoption de la culture des légumineuses, l’augmentation du prix du lait à la production et l’adoption d’incitations pour la mise en place de systèmes de réfrigération dans les fermes.
Il s’agit également de l’adoption de la stratégie visant le développement de la commercialisation du crabe et de permettre à l’UTAP d’assurer la vulgarisation agricole.
L’UTAP a considéré que ces mesures importantes restent insuffisantes et ne répondent pas aux attentes des professionnels du secteur qui fait face à plusieurs problèmes structurels dont l’endettement, la révision des systèmes de financement, la couverture sociale, les terres domaniales agricoles, l’absence d’une stratégie nationale pour faire face à la rareté des ressources en eau, la restructuration des circuits de distribution, la non mise en oeuvre de la stratégie nationale d’importation et la résolution des problèmes du secteur de la pêche et de l’aquaculture.