La Belgique va convertir 3 millions d’euros d’arriérés de la dette tunisienne en projet de développement soit l’équivalent de 11.5% du montant total de sa dette envers la Belgique, a annoncé, jeudi, à Tunis le ministre belge des Affaires Etrangères Didier Reynders.
Dans une déclaration à l’agence TAP, à l’issue de sa rencontre à la Kasbah avec le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, le chef de la diplomatie belge a souligné que cette décision représente la première étape de l’engagement pris par son pays dans ce domaine visant à soutenir le développement socio-économique de la Tunisie en conformité avec son Plan de Développement.
“La remise des dettes est en cours”, a-t-il assuré, ajoutant que l’effort est actuellement axé sur la définition des projets prioritaires qui devront être engagés citant en exemple les domaines de la santé, l’éducation, l’infrastructure, l’emploi, les énergies renouvelables et le développement des PME.
Quelque 160 sociétés belges sont aujourd’hui implantées en Tunisie, a rappelé M. Reynders.
Volet sécurité, le ministre a souligné que la situation s’est considérablement améliorée en Tunisie notamment dans les ports, les aéroports, les hôtels, les sites sensibles et sur la frontière tuniso-libyenne.
” La levée partielle des restrictions de voyage pour la Tunisie a été prise suite aux rapports établis par des services de sécurité étrangers”, a-t-il dit, promettant que ces restrictions seront entièrement levées au fur et à mesure que la sécurité se rétablisse dans certaines autres régions.
Et de préciser : On n’a jamais interdit aux touristes belges de se rendre en Tunisie mais on leur a toutefois recommandé d’observer la prudence nécessaire notamment dans les zones frontalières.
Par ailleurs, le ministre belge a indiqué que la réunion a donné lieu à l’examen des relations entre la Tunisie et les pays du Benelux (la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg) et entre la Tunisie et les pays de l’Union européenne.
Elle a également porté sur les élections municipales, la décentralisation, les libertés individuelles et les moyens de promouvoir la coopération sur les plans économique, sécuritaire et politique.