Mohamed Ali Toumi et Wissem Ben Ameur, respectivement président de la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV), et directeur fondateur de l’agence «Liberta-Voyages», ont rencontré des représentants des médias tunisiens pour leur exposer le déroulement et les conditions d’organisation des voyages et de séjour pour la «Omra».
A cette occasion, le parcours dans le secteur de M. Ben Ameur a été présenté, montrant pourquoi il a lancé l’agence Liberta et la transformer par la suite en Tour-Operateur, spécialisé essentiellement dans l’organisation de la «Omra» et dans le tourisme de luxe.
Le débat qui a eu a permis de dégager une concordance de vues entre la FTAV et Liberta-Voyages quant à la nécessité de continuer à organiser ce secteur et de l’assainir des intermédiaires qui lui portent ombrage dans la mesure où ces éléments, qualifiés de «contrebandiers», nuisent à l’organisation de la Omra et mettent les pèlerins tunisiens dans des situations très difficiles.
Ali Toumi et Ben Ameur n’ont pas manqué de qualifier ces intermédiaires de «charlatans» qui prennent de commissions et gagnent, parfois, plus que les agences spécialisées tout en faisant régner la confusion et l’anarchie.
De ce fait, Wissem Ben Ameur assure que l’approche de son établissement consiste en l’instauration de mécanismes de bonne gestion avec un suivi méticuleux des visiteurs aux Lieux Saints depuis le départ de Tunis jusqu’à leur retour, en passant par l’accompagnement, l’assurance-maladie et le contrôle médical sur les lieux par des médecins urgentistes, grâce à l’existence de bureaux employant du personnel tunisien qualifié.
«En optant pour des prestations de qualité, on gagne en crédibilité, en confiance des clients et on aboutit à la réalisation des bénéfices permettant à la viabilité et à la pérennité de l’agence», reconnaît le directeur de Liberta qui accorde un bon point à la compagnie Nouvelair dans le sens où le transport aérien joue un rôle capital dans la réussite de ce volet de la Omra.
Par ailleurs, Ali Toumi et Ben Ameur estiment que l’Etat devrait seulement se contenter du rôle de contrôleur…
Après la réussite de l’expérience de la libéralisation de la Omra qui a permis aux Tunisiens de bénéficier de meilleures conditions de voyage et d’hébergement à des prix plus attractifs, Mohamed Ali Toumi ont même revendiqué la libéralisation progressive du pèlerinage, quitte à exiger des agences une taxe à payer à l’Etat pour chaque pèlerin, tout en proposant de faire un essai à partir de cette saison avec l’octroi d’un quota de 1.500 ou 2.000 pèlerins. Et si les résultats sont concluants en termes de prestations de services, alors il faudrait penser à généraliser l’opération pour la totalité des pèlerins dont les affectations doivent continuer à être fixées selon les mêmes modalités par les autorités compétentes.