La ministre des Finances, Lamia Zribi, a affirmé, mardi, la nécessité de soutenir l’investissement privé en Tunisie, notamment dans les régions intérieures, étant donné que l’Etat a une faible marge de manœuvre, qui ne lui permet pas de dépasser les 6 000 millions de dinars au titre des dépenses de développement et d’investissement public direct (20% du total des investissements).
Intervenant à la plénière consacrée à l’examen des questions liées au développement dans les gouvernorats du Nord-Ouest, à l’ARP, la ministre a estimé que le soutien des investissements privés dans les secteurs porteurs constitue un défi stratégique pour le gouvernement, confronté à la nécessité de résoudre les complications administratives, d’améliorer l’infrastructure et d’améliorer le climat d’affaires.
Zribi a par ailleurs fait savoir que 90% des investissements directs inscrits dans le budget de l’Etat de l’année 2016, ont été réalisés.
Elle a indiqué que la part des quatre gouvernorats du Nord-Ouest dans les projets de développement inscrits dans le budget de l’année 2016 et programmés pour l’exercice 2017 varie entre 4 et 6% de l’ensemble des projets dans toutes les régions.
Elle a indiqué que l’accès au financement constitue le principal obstacle devant l’investissement, eu égard à l’affaiblissement de la capacité de financement des banques en Tunisie, et l’insuffisance de leurs capacités en matière d’évaluation des risques, facteurs qui expliquent le non financement des PME.
Elle a évoqué à ce propos, l’action menée par son département pour revoir l’ensemble du système de financement public et restructurer la BFPME, la BTS et la Sotugar.