Fadhel Abdelkefi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, a souligné mardi à l’ARP, la nécessité d’adopter la loi d’urgence économique, étant donné la situation difficile des finances publiques, considérant que le succès ou l’échec du gouvernement d’union nationale, sera celui de toute la Tunisie.
Intervenant à la plénière consacrée à l’examen des questions liées au développement dans les gouvernorats du Nord-Ouest, Abdelkefi a estimé que malgré l’augmentation du budget de l’Etat à 32 milliards de dinars, les investissements réalisés n’ont pas dépassés 50 ou 60% de ce montant, eu égard aux lourdeurs administratives, à la complexité des lois qui sont parfois contradictoires et aux tensions sociales.
Il a rappelé que le gouvernement n’a pu équilibrer ses revenus et ses dépenses, affirmant que si ce dernier ne trouve pas les financements nécessaires pour le budget, il devra donner la priorité au versement des salaires et aux dépenses de subvention au détriment du développement régional.
Le ministre a par ailleurs, indiqué que son département dispose d’équipes de travail dans tous les gouvernorats pour prendre connaissance des projets bloqués et des problèmes au niveau des régions.
Il a encore déploré la non adoption du plan développement 2016-2020 jusqu’à ce jour malgré la participation de 22 mille personnes à sa préparation.
Il a considéré que la discrimination positive ne signifie pas l’arrêt de l’investissement dans le sahel pour les orienter totalement vers les régions intérieures, exprimant son appréhension de voir la décentralisation être menée de façon anarchique.