Hela Cheikhrouhou, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables a fait savoir, lors d’une plénière tenue mercredi à l’Assemblée des représentants du peuple, que le nombre des permis d’exploitation et de prospection des hydrocarbures a baissé de 52 en 2010 à 26 en 2016, attirant l’attention sur le recul de l’indépendance énergétique du pays.
En réponse à une question de la députée Leila Ouled ali, sur la possibilité de réaliser les objectifs fixés en matière d’énergies renouvelables à l’horizon 2020, la ministre a affirmé que le gouvernement d’union nationale œuvre à limiter la régression des indicateurs énergétiques en Tunisie, à travers la mise en place d’une stratégie à l’horizon 2030, laquelle a été adoptée lors d’un conseil ministériel tenu en novembre 2016.
Cette stratégie vise essentiellement, à rétablir le rythme des investissements afin d’améliorer l’indépendance énergétique en gaz et en hydrocarbures.
Elle a, par ailleurs, souligné que son département travaille en collaboration avec la Banque mondiale et un nombre de spécialistes en gaz naturel et en pétrole, sur trois axes. Le premier concerne la restructuration de l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP) et l’élaboration d’une nouvelle conception du rôle qu’elle devrait jouer dans cette situation difficile pour défendre les droits de l’Etat en matière d’investissements pétroliers.
Le deuxième axe consiste à attirer les investisseurs et à promouvoir les richesses du pays, vu que plus d’une cinquantaine de terres minières, contenant des champs de pétrole et de gaz, demeurent inexploitées, en plus de la révision du Code des hydrocarbures, en vue de l’adapter à l’esprit de la Constitution.
Et la ministre de préciser que le troisième axe a trait à l’approvisionnement en gaz naturel et consiste à favoriser les contrats de longues durées, ajoutant que compte tenu de l’abondance du gaz naturel liquide dans le bassin méditerranéen, le gouvernement s’emploie à investir dans les infrastructures légères pour favoriser l’importation et la diversification des importations.
D’un autre côté, la ministre de l’Energie, a souligné l’importance du projet d’approvisionnement des régions de Gabes, Djerba et Zarzis, en gaz naturel. “Lequel projet a fait face à plusieurs obstacles ” a soutenu la ministre, affirmant la détermination de la Direction générale de l’électricité et du gaz, à achever ce projet vers la fin de l’année 2017.