Le gouvernorat de l’Ariana a donné, mardi 14 mars, le coup d’envoi à une série de rencontres régionales sur la tarification et la valorisation de l’eau d’irrigation dans les périmètres publics irrigués (PPI).
Réunissant les acteurs régionaux, notamment, les CRDA (Commissariats régionaux au développement agricole), les GDA (groupement de développement agricole) et les irrigants, cette conférence régionale s’inscrit dans le cadre du dialogue national lancé, au début de l’année 2017, pour élaborer de manière participative une étude sur ” l’évaluation de la politique tarifaire, la révision et la mise en œuvre de nouveaux modes de tarification “, financée par la KFW (banque de développement allemande).
Cette étude qui se déroulera sous l’égide du ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, fait partie des mesures d’accompagnement de la 2ème phase du projet d’investissement dans le secteur de l’eau (PI-SEAU) (coopération tuniso/allemande).
Son objectif est d’évaluer la situation actuelle, la gestion des PPI, l’analyse des coûts du service de l’eau, la proposition de nouveaux modes de tarification et leur application afin d’arriver à une meilleure appréciation du service de l’eau et un meilleur recouvrement des coûts, précisent les organisateurs.
L’étude, ont-ils fait remarquer, prend en considération les spécificités régionales ainsi que les particularités des différents types de PPI dans le pays.
Pour réaliser l’étude de manière participative et transparente, une conférence régionale sera tenue dans les gouvernorats que l’étude couvre à savoir l’Ariana, la Manouba, Bizerte, Nabeul, Béja, Jendouba, Le Kef, Siliana, Kairouan, Kasserine, Sidi Bouzid et Gafsa.
Il s’agit d’instaurer le débat à l’échelle régionale sur l’agriculture irriguée, son rôle économique et les défis qui menacent sa pérennité (contexte climatique, mauvaise gestion des ressources).
Les participants aux conférences régionales sont les acteurs des différents gouvernorats ainsi que la DGGREE (direction générale du génie rural et de l’exploitation des eaux) qui représente le projet et l’administration centrale (ministère).
Le dialogue régional servira à établir des “Focus group”, des structures qui seront chargées d’examiner les sujets évoqués par les participants aux conférences régionales.
Les résultats de leurs travaux seront pris en compte lors de l’élaboration de l’étude qui mettra en place les nouveaux modes tarifaires au sein des PPI.
Selon les données du ministère de l’agriculture, la superficie irriguée en Tunisie est passée de 50.000 hectares en 1960, à 425.000 hectares actuellement, soit une augmentation de 750%.
Elle représente actuellement 8% de la superficie agricole totale et représente 32% de la production agricole et 4% du PIB.
Pour le gouvernorat de l’Ariana, la superficie irriguée atteint 5 mille hectares dont 4.240 publics et 760 privés sur un total irrigable de 13.050 hectares dont 11.560 publics.