Les initiatives se multiplient en Tunisie avec la formation de nouveaux partis politiques ou de ce qu’on appelle, désormais, les cercles d’étude et de réflexion, communément connus sous l’appellation de Think Tank.
Après avoir été formé et encadré au Programme de développement de leadership, il a roulé sa bosse à des postes de responsabilité et de décision, parfois même comme «number one», dans de grandes entreprises dont notamment American Express, Ceridian, SAP, Pagasus (développement organisationnel et informatique appliquée à la gouvernance), etc.
En 2000, il décide de créer un Bureau de conseil en système financier à Wall Street, spécialisé en gouvernance, en gestion des banques et compagnies d’assurance. Il collabora, ainsi, avec CP Morgan, Barclays, Royal Bank Scotland, New York Staff, AIG, Philip Morris.
En 2012, un an après la Révolution en Tunisie, il a voulu se joindre à la transition démocratique et économique du pays en créant un lobby tuniso-américain afin de faire entendre la voix de la Tunisie auprès des décideurs américains en leur présentant ses textes législatifs et autres mécanismes pour impulser les investissements. Pour ce faire, il trouva une aide appréciable de la part de Hédi Ben Abbès, ancien secrétaire d’Etat et ex-conseiller principal auprès de l’ancien président de la République provisoire, Moncef Marzouki, mais aussi Jalloul Ayed et Slim Besbès, deux anciens ministres, respectivement sous BCE et la Troïka.
M. Bennaceur est convaincu que beaucoup de choses ont été réalisées, mais qu’il est temps, aussi, de réviser certains faits tout en se libérant des anciens complexes. Mais il faut, auparavant, établir un diagnostic et faire des constats.
Il estime que le système politique est en crise dans le sens où ce n’est pas normal qu’il y ait plus de 200 partis politiques et deux organisations nationales politisées, ce qui entraîne l’absence d’une majorité claire malgré l’émergence de 4 formations distinctes: bloc Nidaa-Ennahdha, bloc Al Horra-Mechrou3, bloc Al Jabha et bloc du Courant démocratique.
Un temps de réflexion en 2016 a permis à Sophien Bennaceur de se rendre compte que la transition démocratique et la liberté, sous toutes ses formes, sont menacées, d’où la nécessité de réformer le pouvoir judiciaire, de revoir le système électoral de façon à obtenir un régime présidentiel équilibré permettant au chef de l’Etat d’être le véritable chef de l’exécutif.
Sur le plan économique, M. Bennaceur trouve que le pays traverse une vraie crise structurelle, avec à l’horizon 2020, plus d’un million de chômeurs, ce qui constitue un grand danger public, et plus d’un million de retraités, ce qui constitue un affaiblissement dramatique des caisses sociales.
Résultat de cette crise: un manque de consommation, donc un manque de croissance.
Et comme la principale richesse de la Tunisie réside dans ses ressources humaines, Sophien Bennaceur est persuadé de la nécessité absolue d’entreprendre une véritable mise à niveau du capital humain.
Ainsi, après mûre réflexion et au vu de tout ce qui précède, il a décidé la création d’un Institut d’études publiques composé de cadres tunisiens qui va axer sur la recherche de solutions pratiques au profit des institutions de l’Etat qui doivent avoir une meilleure visibilité face aux instances internationales.