Le financement de 350 millions de dollars américains d’un projet de centrale à tourbe de 80 mégawatts (MW) au Rwanda vient d’être bouclé. Il permettra aux trois quarts de la population du pays qui n’est actuellement pas raccordée d’avoir un meilleur accès à l’électricité.
La centrale, qui devrait augmenter la puissance installée du Rwanda de 40%, exploitera les importantes réserves de tourbe du pays pour améliorer la capacité de production installée. Le Rwanda a beau figurer parmi les économies africaines qui enregistrent la croissance la plus rapide, seulement 25% de sa population a actuellement accès à un approvisionnement fiable en électricité.
La centrale est en cours de construction dans le secteur Mamba du district de Gisagara, l’une des zones les plus isolées du Rwanda, et devrait être achevée d’ici trois ans.
L’Africa Finance Corporation a été mandatée comme arrangeur de la dette du projet et a réussi à récolter un total de 245 millions de dollars américains de facilités de créances prioritaires, injectant 75 millions de dollars américains en emprunts et s’engageant à une prise ferme de 35 millions de dollars américains.
Finnfund, société de financement du développement finlandaise, a joué le rôle de principal arrangeur d’un total de 35 millions de dollars américains de dettes mezzanine destinées au projet. Les autres créanciers sont l’Eastern and Southern African Trade and Development Bank (TDB), l’African Export-Import Bank (Afreximbank), l’Export-Import Bank of India et la Rwanda Development Bank (BRD).
Ce projet est en partie financé par Hakan Madencilik A.S, fournisseur d’énergie turc, et par Quantum Power, plateforme d’investissement d’infrastructures énergétiques et électriques. Themis Infra, société spécialisée dans le développement d’infrastructures, est chargée du développement du projet.
Andrew Alli, PDG de l’AFC, a commenté cette annonce: «La transition d’importations coûteuses de combustible à un approvisionnement en énergie plus durable et local comme la tourbe profitera grandement au Rwanda, non seulement en raison des importantes économies réalisées sur les taux de change auparavant nécessaires à l’importation d’un diesel hors de prix pour produire de l’électricité, mais aussi grâce aux retombées économiques et sociales positives d’un approvisionnement en électricité plus économique pour les entreprises et l’industrie et plus abordable pour la population».
«L’AFC investit en priorité dans des projets qui profiteront pleinement à la communauté locale, et c’est le cas de cette centrale. Elle contribuera aussi largement à la croissance économique du Rwanda à l’avenir, conformément aux objectifs du gouvernement».
Le Rwanda entend approvisionner 70% de ses 12 millions d’habitants en électricité via le réseau national ou un réseau autonome d’ici 2018 et souhaite rejoindre les pays ayant un revenu moyen inférieur d’ici 2020.
Distribué par African Media Agency (AMA) pour Africa Finance Corporation (AFC).
Note aux éditeurs
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