“Dans une économie de plus en plus tournée vers les services, il existe des facteurs autres que comptables qui devraient être pris en compte dans le processus de valorisation du capital. Il s’agit d’indicateurs de performance qui composent le capital immatériel de l’entreprise et contribuent à sa valeur qui n’est pas toujours visible dans les bilans établis”, a souligné Foued Lakhoua, président de la Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie (CTFCI), précisant qu’il s’agit là de la capacité d’une société à innover, grâce à ses compétences humaines, à son savoir, à sa notoriété…
Intervenant, mercredi, à un atelier sur le thème “la valorisation du capital immatériel des entreprises”, Lakhoua a affirmé que “la rentabilité future d’une entreprise est déterminée par ses actifs immatériels identifiés, tels que les clients ou les partenaires qui achètent les produits ou les services, le personnel, l’organisation ou les marques de l’entreprise”.
Partageant le même point de vue, Couzi Marielle, représentante du cabinet français Novelstra, a précisé que la valeur d’une entreprise ne se situe pas uniquement dans son patrimoine matériel et dans l’évolution de son chiffre d’affaires, estimant que “valoriser une entreprise consiste à évaluer sa capacité à créer de la richesse dans le futur”.
Ainsi, elle a noté que les capitaux immatériels sont définis comme des éléments non monétaire et sans substance physique, constitués par les informations et les connaissances détenues, et ayant une valeur positive par une organisation. Il s’agit entre autres du capital ‘actionnaires’, capital ‘fournisseurs’, capital ‘savoir’, capital ‘marques’, capital ‘organisation’…
“Il s’agit là d’un trésor inexploité, que chaque société, qu’elle soit privée ou publique, grande ou petite, doit l’évaluer et le valoriser, afin de gagner en puissance et mieux répondre aux évolutions du marché”, a-t-elle affirmé.
Dans ce cadre, son collègue de Novelstra, François Garcia, a cité une série d’exemples de sociétés qui tirent le meilleur profit de leurs capitaux immatériels, dont notamment celles opérant dans le domaine des nouvelles technologies.
De même, il a rappelé l’exemple de la maison Peugeot, qui a souffert d’une grande crise, en 2014, avant d’être géré par un nouveau manager qui a mobilisé ses compétences, une stratégie idoine et une organisation efficace, et voilà que la société a repris ses activités. Mieux encore, elle se présente aujourd’hui comme le deuxième leader de l’industrie automobile à l’échelle mondiale, après l’achat de la marque Opel.
Co-organisée par la CTFCI et la BVMT, avec le concours de Novelstra, cette rencontre a été marquée par la participation d’éminents responsables et cadres parmi les représentants des sociétés côtées en bourse, des intermédiaires en bourse et des entreprises affiliées à la CTFCI.