Dans son allocution devant les députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Youssef Chahed a affirmé que le gouvernement d’union nationale est déterminé à mettre en œuvre les clauses du “Document de Carthage”. Et d’ajouter: “le gouvernement va intensifier la coordination avec les partis et les organisations signataires du Document de Carthage”.
En réponse aux députés, Chahed a exhorté les politiques à promouvoir leurs discours politique et à axer l’effort sur les dossiers prioritaires qui préoccupent les citoyens. L’objectif étant, a-t-il dit, de passer d’une démocratie naissante à une démocratie solide et pérenne.
“Préserver l’unité nationale demeure le plus grand défi pour le peuple tunisien”, a fait observer Chahed appelant à surmonter les différends d’autant que “le pays ne peut plus supporter les tensions”.
S’agissant du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le chef du gouvernement a indiqué que son cabinet est tout à fait prêt à retirer son initiative législative au cas où les magistrats parviennent à s’entendre. “Le gouvernement s’oppose à toute ingérence dans les affaires de la Justice”, a t-il assuré.
Sur les questions relatives aux élections municipales, le chef du gouvernement a expliqué que la poursuite du succès du processus de transition en Tunisie est largement tributaire de la tenue de cette échéance électorale durant l’année en cours.
Il a, à ce propos, souligné l’importance de réunir toutes les conditions de succès à ce rendez-vous électoral dans la mesure où il constitue un jalon important dans le processus de la décentralisation.
“La mise en place des délégations spéciales provisoires a pris beaucoup de temps”, a-t-il encore ajouté, soulignant la nécessité d’accélérer le règlement de la crise du CSM pour pouvoir installer, dans une première phase, les tribunaux administratifs, car “es élections ne peuvent pas avoir lieu en l’absence de ces Tribunaux”.
Chahed a réitéré l’engagement de son cabinet à réunir toutes les conditions de succès aux municipales qui devront aboutir à l’élection de quelque 7.200 individus, ce qui ne manquera pas favoriser un bond qualitatif dans le paysage politique, a-t-il poursuivi.
S’agissant de l’aggravation du déficit de la balance commerciale, le chef du gouvernement a précisé qu’il s’agit d’une situation qui perdure depuis quelques années en raison de l’accroissement des importations dont la valeur atteint, aujourd’hui, 42 milliards de dinars.
A propos du volet corruption, Chahed a indiqué que “le traitement de ce dossier nécessite la mise en place d’un arsenal législatif assurant que le gouvernement avait, déjà, entamé l’élaboration des lois nécessaires”. Il a cité en exemple l’adoption récente de la loi sur la dénonciation de la corruption et la protection des dénonciateurs.
Dans le même sillage, le chef du gouvernement a indiqué que le projet de loi sur l’Instance nationale de lutte contre la corruption sera soumis, la semaine prochaine, au Parlement alors que le projet de loi sur l’enrichissement illicite sera, le 24 mars courant, au menu des conseil des ministres.