Une réunion de travail a eu lieu, jeudi 16 Mars, 2017 au siège de l’UTICA, entre les représentants de l’Union tunisienne de l’industrie, commerce et artisanat, conduits par Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, et Imed Hammami, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, accompagné de Saida Lounissi, secrétaire d’Etat chargée de la Formation professionnelle et de l’Initiative privée, et d’une délégation composée de directeurs généraux du ministère.
La réunion a été l’occasion d’aborder les problématiques inhérentes à la nécessaire adéquation entre le système national de formation professionnelle et les besoins de l’entreprise tunisienne en particulier et du marché de l’emploi en général, et ce dans le but d’améliorer le système de formation et d’assurer une plus grande employabilité des demandeurs d’emplois.
A cette occasion, Mme Bouchamaoui a mis l’accent sur l’importance d’être à l’écoute des besoins et demandes des chefs d’entreprise en matière de formation professionnelle et de développer la coopération et la synergie avec le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi afin d’améliorer le système tunisien de formation professionnelle, lit-on dans un communiqué de la centrale patronale.
Quant à Imed Hammami, il a présenté un bref aperçu à propos du contrat de travail «Al Karama» qui est principalement destiné aux jeunes diplômés restés au chômage pendant au moins deux ans. Il a précisé qu’avec ce contrat, l’Etat versera 400 dinars au diplômé recruté, contre une somme variant entre 100 et 150 dinars pour le contrat SIVP. Les entreprises se chargeront quant à elles de verser les 200 dinars restants afin de compléter le salaire de leur nouvelle recrue.
«Contrairement au mécanisme SIVP, ce nouveau type de contrat est un véritable contrat de travail», a ajouté le ministre, espérant cependant une réactivité des entreprises tunisiennes pour le mettre en œuvre sachant que certains secteurs professionnels tel que les banques ont déjà exprimé leur intention d’y adhérer.
Au cours du débat, plusieurs questions ont été soulevées touchant notamment à la nécessaire synergie entre le système de formation professionnelle et le système d’enseignement supérieur, sur les réglementations et les procédures qui devraient être révisées afin de créer une corrélation entre les besoins des entreprises et les formations prodiguées dans les centres de formation.
Certains participants ont également exprimé leurs soucis quant au manque persistant de main-d’œuvre qualifiée. C’est le cas du secteur du bâtiment et travaux publics, du cuir et chaussures, du bois, sans oublier les besoins spécifiques de l’artisanat… «Les jeunes se détournent de certains métiers qui risquent à moyen terme de disparaître faute de disponibilité de main-d’œuvre qualifiée car ce sont ces apprentis qui devront être formés et encadrés avant de devenir des futurs artisans», a-t-on expliqué.
D’autres intervenants ont soulevé la question relative aux missions des attachés sociaux des ambassades et leur rôle pour répondre aux demandes potentielles de main-d’œuvre qualifiée dans certains pays, demandes qui devraient être prises en considération et pourraient ouvrir des perspectives pour les jeunes formés par le système de la formation professionnelle.