Reporters Sans Frontières (RSF) a exprimé, vendredi, dans une lettre ouverte adressée au chef de gouvernement, Youssef Chahed, son inquiétude face à “la dégradation, ces derniers mois, de la liberté de la presse dans le pays”. Tiens!
RSF demande au gouvernement tunisien de cesser de poursuivre les journalistes sur la base du code de justice militaire, du code pénal ou de toute autre loi autre que le décret-loi n°115-2011 relatif à la liberté de la presse dans les cas d’infractions commises par voie de presse.
RSF appelle, également, le gouvernement à cesser de recourir à des circulaires et notes blacklistant des médias et restreignant le droit d’informer, à respecter le droit d’accès à l’information des journalistes et à faciliter leur travail et à mettre en place dans les plus brefs délais l’Instance d’accès à l’information.
RSF souligne, par ailleurs, la nécessité de permettre aux correspondants de médias étrangers accrédités d’effectuer leur travail librement.
L’organisation appelle, en outre, le gouvernement à assurer sa responsabilité dans le dossier des deux journalistes tunisiens disparus en Libye, Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari, l’exhortant à rendre publics la stratégie et les délais fixés par le ministère des Affaires étrangères pour faire la lumière sur l’affaire de leur disparition.
RSF appelle, dans le même contexte, les autorités à créer de manière urgente une commission d’enquête mixte sur la disparition des deux journalistes tunisiens en Libye, composée de membres du gouvernement et d’ONG.
Pluôt l’ONG devrait s’inquiéter de l’excès de la liberté de presse dans notre pays, tant dérapages, non professionnalisme et autres manquements à la déontologie journalistique caractérisent le pays médiatique tunisien.