La migration d’un parti à un autre et d’un groupe parlementaire à un autre commencent à devenir problématique. Connu sous le nom de ” nomadisme ou transhumance politique “, ce phénomène s’amplifie de plus en plus en Tunisie.
” Dès la révolution du 14 janvier 2011, on aurait du proposé un projet de loi interdisant la transhumance politique “, a estimé jeudi le chargé d’information du parti de l’Initiative nationale destourienne, Mohamed Safi Jallali.
Il s’agit là de garantir la stabilité du paysage politique et de consacrer le processus démocratique “, a-t-il ajouté.
” La transhumance parlementaire constitue à plusieurs égards une trahison des électeurs “, a-t-il lancé.
” Ce phénomène n’obéit ni à une idéologique, ni à des programmes, ni à une pensée politique. Il est plutôt régi par la logique du butin et la course aux postes “, a-t-il estimé.
Selon lui, ce phénomène est né après la révolution du 14 janvier 2011 au sein de l’Assemblée nationale constituante (ANC). Il a touché notamment les nouveaux partis, dans la mesure où ils manquent d’expérience politique.
Pour Aymen Bejaoui, membre du comité exécutif du Mouvement Machrou Tounes, ce phénomène est principalement dicté par l’opportunisme politique et les intérêts.
” La transhumance politique a entaché la scène politique désormais prédominé par les mafias, les barons de la corruption et l’argent sale “, a-t-il regretté.
Quant à la porte-parole de l’Union patriotique libre, Samira Chaouachi, elle a mis en garde contre ce phénomène qui, a-t-elle estimé, risque d’ouvrir la voie à ” l’achat des consciences “.