“Malheureusement, la Tunisie a pris beaucoup de retard à s’orienter vers le marché africain, puisqu’elle s’est contentée, pendant de longues décennies, de marchés européens classiques”, a estimé Mohamed Ettounsi, directeur général de la société Polymeres, spécialisée dans le compoundage de plastiques techniques destinés essentiellement aux secteurs électronique, électrique et automobile.
Faisant partie d’une délégation d’hommes d’affaires tunisiens, en visite en Côte d’Ivoire, dans le cadre des travaux de la 6ème édition des Journées nationales de promotion des PME, Ettounsi a ajouté que “d’autres pays ont devancé la Tunisie vers ce marché, notamment le Maroc, la Turquie, la Chine et le Liban, profitant des grandes opportunités qu’offre le continent africain, lequel compte environ 300 millions d’habitants”.
Dans ce cadre, il a estimé qu’il serait important de diversifier et de multiplier le nombre de délégations économiques vers les différents pays africains, dans le dessein de former des réseaux de relations politiques, économiques et administratives, ce qui permettra de faciliter la conquête de ces pays.
La Côte d’Ivoire, qui compte 22 millions de citoyens, est parvenue à réaliser des taux de croissance variant entre 8 et 10%, et elle table sur des taux plus importants dans les années à venir.
Ce pays se présente, ainsi, comme un champ ouvert à tous les secteurs d’activité et offre de larges opportunités d’investissement et de coopération. “Un nombre de sociétés tunisiennes ont réussi à acquérir ce marché, en l’occurrence la société de travaux publics Soroubat”, a estimé le premier ministre ivoirien qui a valorisé les réussites tunisiennes dans son pays.
A rappeler que la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect) organise, du 23 au 25 mars courant, une visite d’une délégation d’hommes d’affaires tunisiens à la capitale ivoirienne Abidjan. La délégation, conduite par le ministre de l’Industrie et du commerce, Zied Laadhari, regroupe un nombre d’investisseurs opérant dans plusieurs activités économiques, en l’occurrence les industries agroalimentaire, la santé, les travaux publics, les énergies renouvelables, les technologies nouvelles et les services.