La Chambre syndicale nationale des commerçants des produits de l’artisanat (UTICA) a appelé, dimanche 26 mars, les intervenants du secteur à accorder davantage d’intérêt au “maillon commerçants”.
Cet appel intervient suite à l’annonce, la semaine dernière, du programme national de développement de l’artisanat “PNDA 2017-2021”, qui sera bientôt présenté au gouvernement et qui vise une restructuration de la filière axée sur les artisans.
“Les commerçants de l’artisanat peuvent dynamiser la commercialisation des matières premières et des produits de l’artisanat 100% tunisiens, booster très rapidement les exportations et faire entrer très rapidement des devises”, lit-on, dans un communiqué de la chambre, qui se félicite de “la noble initiative d’élaboration de ce programme”.
Le syndicat appelle, ainsi à faciliter aux sociétés commerciales spécialisées en artisanat l’accès aux mécanismes de financement, microcrédits, SICAR et SOTUGAR et de les “rendre rapidement éligibles au FOPRODEX (Fonds de promotion des exportations).
“Chaque commerçant de l’artisanat représente 10, 20 et même 30 artisans des différentes spécialités “, indique la chambre, appelant à les faire profiter aussi de l’outil ” TASDIR pour qu’ils puissent entrer en compétition internationale et hisser très haut le “Made in Tunisia”.
D’après la chambre, il faut aussi sensibiliser et soutenir les diplômés du supérieur (filières commerciales, beaux-arts…) de toutes les régions pour investir dans le commerce des matières premières et des produits de l’artisanat.
La CNSCPA a fait remarquer que ” l’investissement public qui se compte par milliards en infrastructures n’a pas servi le secteur, citant en exemple les 18 villages artisanaux qui n’abritent que 250 artisans seulement.
En effet, le projet de plan national de développement de l’artisanat pour le prochain quinquennat 2017-2021, d’un budget de 50 millions de dinars (MDT), sera présenté, fin mars 2017, au gouvernement, par le département du Tourisme et de l’Artisanat, d’après la ministre du Tourisme et de l’artisanat, Salma Rekik Elloumi.
Ce plan prévoit, entre autres, l’annulation des dettes de 35.000 artisans, l’interdiction des importations des produits artisanaux et leur commerce sur le marché local, l’intensification du contrôle, la garantie de l’approvisionnement en matières premières et la facilitation de l’intégration des diplômés du supérieur dans les ateliers artisanaux, la conclusion de contrats entre les artisans et commerçants pour commercialiser les produits.
Ce programme en phase de finalisation cible les activités artisanales domestiques, artisans privés, petites entreprises artisanales, dont le nombre s’élève à 30.000 et aux entreprises artisanales structurées, soit 1.509 entreprises. Une fois mis en place, ce plan permettra de créer 30.000 emplois.